Sous la coordination du ministre du Développement Industriel, deux sociétés industrielles maliennes, ont paraphé un contrat d’envergure de par sa dimension et sa qualité innovante. A travers ledit e présent (plus 3,6 milliards de FCFA), N SUKALA, une usine de sucrerie et d’alcool, va fournir à la société EcoPower Sahel, une fabricante de réchauds, 10 millions de litres d’alcool éthylique par an, avec une capacité d’extension de 20%. Une bonne nouvelle en faveur de l’environnement dont l’existence sain pose un problème socio-économique depuis plusieurs années au Mali, un pays qui subit une crise écologique sévère causée par la désertification.
L’alcool éthylique comme combustible domestique est la meilleure garantie pour une protection efficace de l’environnement dont la protection s’avère aujourd’hui une nécessité absolue. Et pour cause, l’éthanol est un liquide riche en hydrogène avec une meilleure densité énergétique et peut être obtenu en grande quantité à partir de la biomasse, d’un procédé de fermentation de ressources renouvelables comme le sucre de canne, le blé, le maïs ou même la paille. Cet éthanol “bio-généré” (dit bioéthanol) est également intéressant parce qu’il ne modifie par le taux de dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique. Non toxique et sans danger, l’éthanol en tant que combustible est, selon le ministre du Développement Industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, une réplique étatique face à sa responsabilité constitutionnelle : l’amélioration de la qualité de la vie et la protection de l’environnement. Car au Mali, a-t-il rappelé, l’énergie du bois représente 74% de la consommation énergétique totale et 13% pour le charbon, dont 84% sont utilisés pour la cuisson en milieu rural. Et les dommages liés à la perte des formations forestières représenteraient environ 5,35% du PIB soit 79 milliards/ an. Il urge dès lors de prendre des mesures appropriées afin d’atténuer les effets néfastes de la dégradation de l’environnement et des changements climatiques. Adaptée à notre condition de vie, cette nouvelle technologie va contribuer par ailleurs à la création de richesses et à la diminution des émissions de gaz à effet de serre. Facilement accessible de par son cout 306 francs CFA hors-taxes par litre, qui permet de cuisiner pendant 6 h équivalent à 8 kg de bois protégé.
Cet important contrat contribuera d’une part à la promotion des réchauds à bioéthanol et du bioéthanol en tant que combustible domestique et, d’autre part, à la production et à la commercialisation du Bioéthanol.
Pour accorder son soutien à cette initiative qui répond aux aspirations du Mali, madame le ministre de l’Environnement, Mme Keita Aïda M’Bo, a laissé entendre pour sa part qu’il s’agit d’un contrat spécial qui fait de la promotion de l’éthanol en tant que combustible et qui est non seulement une avancée de notre monde industriel mais également protecteur de notre environnement. Au-delà d’être une réponse au réchauffement climatique, ces réchauds vont permettre aux femmes un gain de temps de travail et éviter certaines coupes abusives de bois, cause de la déforestation.
Le directeur général adjoint de N-Sukala, Modibo Kane Traoré, a rappelé quneant à lui que N Sukala, fruit de la coopération sino-malienne emploie 20 000 personnes pour une production de 105.000 tonnes de sucre et 20 millions d’alcool éthylique. Et d’ajouter que ce projet traduit la volonté des autorités, à travers le ministère de tutelle, de booster l’industrie malienne en faisant face au réchauffement climatique. Ce partenariat avec l’appui des autorités va contribuer à la création d’emplois et à l’amélioration des conditions de vie des populations, donc au développement du Mali, a-t-il assuré par la même occasion.
Même son de cloche du côté du DG de l’Ecopower Sahel. A ses yeux, le projet sur le Bioéthanol est un excellent investissement pour l’ensemble des parties concernées, à cause notamment de son caractère stratégique, de sa dimension et des nouvelles capacités de production qu’il offre.