Constitutionnellement prévu pour les mercredis de chaque semaine, les conseils de ministres sont de moins en moins réguliers au Mali. En tout cas, ils accusent un niveau d’irrégularité jamais atteint même sous la transition de Dioncounda Traoré. Et lorsqu’il n’est pas l’objet d’une annulation à cause des nombreux déplacements du chef de l’Etat, le conseil est reporté même lorsque le chef de l’état n’est pas absent du pays. Le phénomène est devenu si fréquent que nombre d’observateurs ne se fatiguent plus d’attendre la traditionnelle instance constitutionnelle les mercredis. Ils tablent désormais instinctivement sur les vendredis tant les rendez-vous de fin de semaine l’emportent dans les préférences de Koulouba. Le décalage s’explique manifestement par une adaptation forcée au rythme personnel du chef de l’Etat, qui impose du coup à ses ministres un labeur nocturne de plus en plus intenable. A la différence des conseils ordinaires, ceux des vendredis ne commencent qu’en milieu d’après-midi, à 15 heures précisément, et contraignent les autres cadres de l’administration à attendre tard la nuit le retour des ministres, qui peuvent descendre de Koulouba avec des instructions très urgentes