Le mardi 14 février 2017, s’est tenu à l’hôtel Salam l’atelier de lancement du projet d’appui à l’éducation bilingue de base franco-arabe. Ce projet est une initiative de la Banque islamique de développement (BID), en appui aux écoles coraniques et franco-arabes. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’Education nationale, Kénékouo Barthélémy Togo, et le chef de mission de la BID, Kossi Ofridam.
Le chef de mission de la BID, Kossi Ofridam, a rappelé à cette occasion les efforts consentis par le gouvernement du Mali en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers en faveur du secteur de l’éducation. Pour lui, ces efforts ont permis d’améliorer l’accès et la qualité de l’éducation, mais aussi de rendre sa gestion plus efficiente. À en croire M. Ofridam, la Banque islamique de développement s’est engagée pour le financement d’un projet d’appui bilingue de base franco-arabe.
D’un coût total de 23 millions de dollars US, ce projet est cofinancé à hauteur de 43% par la BID. L’objectif du projet est d’apporter un appui à la mise en œuvre de la stratégie de croissance et de lutte contre la pauvreté 2012-2017, adoptée par le gouvernement du Mali. Le projet couvre 500 écoles bilingues medersas et 10 écoles coraniques pilotes dans les régions de Bamako, Tombouctou, Kayes, Ségou, Sikasso, Gao, Mopti, Kati et Nioro.
Selon le chef de mission du BID, «il est prévu dans le cadre de ce projet la révision et la mobilisation des curricula, l’élaboration et l’impression des manuels, l’acquisition de manuels didactiques, la formation du personnel enseignant. À cela s’ajouteront la campagne de sensibilisation pour la promotion de l’enseignement bilingue franco-arabe, la scolarisation des filles… Le projet est prévu pour être achevé en 2020».
Pour sa part, le ministre de l’Education nationale, Kénékouo Barthelemy Togo, a remercié au nom du gouvernement l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement tout au long de la crise. «Toutefois, malgré ces avancées significatives, le sous-secteur de l’éducation est confronté à de nombreuses difficultés. Il s’agit entre autres de l’inadaptation des curricula aux besoins des communautés, l’insuffisance du personnel qualifié, l’insuffisance de manuels scolaires adaptés, l’absence de données fiables… Il faut ajouter à cela, les effets de la crise sécuritaire que le Mali a connue à partir de 2012», a déploré le ministre Togo.
Avant de conclure, il a rappelé les efforts consentis par les deux parties pour permettre à ce projet de voir le jour. «C’est ainsi que mon pays a sollicité en juin 2014, l’accompagnement de la Banque islamique de développement pour l’élaboration d’un projet innovant permettant aux sortants de ce sous-secteur d’être performants et compétitifs. Dès lors, les échanges entre le gouvernement du Mali et la Banque islamique de développement ont abouti à la formulation de l’adoption de ce projet», a déclaré M. Togo.