LONDRES - Si la mort du chef islamiste Mokhtar Belmokhtar était confirmée, elle constituerait un "coup dur porté au terrorisme", a estimé dimanche le chef de la diplomatie britannique William Hague.
L’armée tchadienne a affirmé samedi avoir tué l’Algérien Mokhtar Belmokhtar dans le nord du Mali, mais ni la France, impliquée dans les combats au Mali, ni l’Algérie n’a confirmé cette information.
"Nous ne pouvons pas confirmer pour le moment" la mort de Mokhtar Belmokhtar, a déclaré M. Hague sur la BBC. Mais si elle était confirmée, "ce serait un coup dur porté au terrorisme et au réseau criminel qui opère autour de lui", a-t-il estimé.
"Cela ne signifierait cependant pas la fin des problèmes au Mali. Il y a beaucoup à faire pour le processus politique au Mali: des élections, un gouvernement légitime, etc", a-t-il encore dit.
Mokhtar Belmokhtar, chef historique d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), est entré en dissidence avec cette formation en octobre en formant sa propre unité combattante.
Il avait revendiqué l’attaque le 16 janvier contre le site gazier algérien d’In Amenas, suivie d’une prise d’otages. Selon Alger, 37 étrangers de huit nationalités différentes, dont des Britanniques, y ont été tués par un commando de 32 hommes, dont 29 ont été tués et trois arrêtés.
Le Tchad a aussi annoncé vendredi que ses soldats avaient tué l’un des principaux chefs d’Aqmi, Abdelhamid Abou Zeid, une information qui n’a pas non plus été confirmée par d’autres sources.