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Coopération Mali – Algérie : Deux centrales de 40 MW pour Kati et Darsalam
Publié le mercredi 22 fevrier 2017  |  L’Essor
Coopération:
© aBamako.com par Marc Atigan
Coopération: la Côte d`Ivoire et le Mali signent un protocole d`accord relatif à l`augmentation d`approvisionnement en électricité
Le ministre du Pétrole et de l`Energie Adama Toungara a accordé une audience à son homologue du Mali ce Vendredi 5 Août 2016 à son Cabinet. Plusieurs accords ont découlé de cet échange notamment un protocole d`accord relatif à l`augmentation d`approvisionnement en électricité au Mali passant de 30 à 45 MW pendant les périodes de fortes demandes en énergie électrique.
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La réalisation de ces deux infrastructures améliorera l’offre d’électricité dans la capitale, tout en réduisant le déficit énergétique de notre pays

Dans un délai maximum de huit mois sortiront de terre à Kati et Darsalam (Bamako) deux centrales hybrides d’une puissance de 20 MW chacune. La signature des contrats autorisant la mise en œuvre de ces projets électriques, un partenariat entre l’Énergie du Mali (EDM sa) et la société privée « Amimer Énergie », a eu lieu lundi à Alger à l’hôtel El Aurassi. Le directeur général d’EDM sa, Dramane Coulibaly et le Président directeur général du groupe « Amimer », Amar Boukheddami, ont signé le document. C’était en présence des ministres malien et algérien de l’Energie respectivement, Malick Alhousseini Mïga et Noureddine Boutarfa, et de l’ambassadeur du Mali à Alger, le général Naïny Touré. Le projet de réalisation de ces deux centrales électriques a été initié par le département malien en charge de l’énergie. Situant l’événement dans le contexte de mise en œuvre du programme d’urgence sociale du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, le ministre Maïga a rappelé que ces projets matérialisent l’un des deux protocoles d’accord en matière d’énergie signés lors de la 12è session de la grande commission mixte, tenue à Bamako le 3 novembre dernier. Il a précisé que les contrats signés sont une infime partie desdits protocoles qui portent sur la construction de centrales hydrides d’une puissance regroupée de 200 MW dans la partie sud du Mali et de 80 MW dans les régions du nord.
Ce programme d’urgence sociale qui est destiné à l’amélioration de l’accès géographique et financier des populations démunies est, selon le ministre Maïga, un pas important vers l’atteinte de l’objectif d’un taux d’accès à l’électricité de près de 83% à l’horizon 2030, contre 36% actuellement. Il permettra aussi de corriger le déséquilibre d’accès à l’électricité entre les zones urbaines et rurales. Car « le Kwh coûte 110 Fcfa en ville. Il est cédé à près de 2500 Fcfa en milieu rural. L’objectif est de faire en sorte que le milieu urbain, qui bénéficie de tous les investissements, participe au recouvrement des coûts en milieu rural », a-t-il expliqué. Avant de confirmer que le soutien et l’expertise de l’Algérie qui dispose de 15 000 MW de puissance installée, seront très utiles dans la réalisation de cet objectif.
S’exprimant à la suite du ministre de l’Energie et de l’Eau, le directeur général d’EDM sa a confirmé que la réalisation de ces deux centrales améliorera l’offre d’électricité à Bamako, tout en réduisant le déficit énergétique de notre pays. Dramane Coulibaly a, parlant des projets à court terme, indiqué qu’il sera lancé très prochainement, avec la même société, les projets de réalisation de centrales hybrides de 20 MW à Sévaré, 40 à Tombouctou et 40 à Gao.
Sur la base des études de faisabilité qui tiennent compte de la croissance économique et démographique de notre pays, le PDG de « Amimer Énergy » se dit conscient de l’urgence qu’il y a à réaliser ces deux centrales. Amar Boukheddam a affirmé que le Mali peut combler son déficit électrique et exporter l’énergie dans la sous-région. Car son potentiel solaire et hydraulique est énorme et unique (luminosité sans chaleur). Il a rassuré : « Nos ingénieurs et ceux d’EDM sa se mettront à la tâche pour la mobilisation de financements extérieurs pour la réalisation de mégaprojets, dans le court terme », a indiqué Amar Boukheddam pour qui il faut faire en sorte que l’électricité soit rentable comme la téléphonie. « Et elle le sera à partir du moment où le consommateur prépaye le produit, achète ce qu’il faut tout en permettant à l’entreprise de dégager des cash-flows, faire des bénéfices au profit du consommateur et de l’entreprise », a-t-il argumenté, en précisant que les deux ministres ont déjà donné leur accord à cet effet.
Confirmant la disponibilité de l’Algérie à accorder son soutien financier, son expertise technique et à former les techniciens maliens en gestion et maintenance des matériels, Noureddine Boutarfa, visiblement très heureux, s’est réjoui de la signature de ces contrats entre les deux sociétés, malienne et algérienne. Comme pour magnifier l’importance de ces projets en cours, il a soutenu que l’énergie est un facteur important de développement et de stabilité sociale. « Il ne peut pas y avoir de développement sans énergie. Si on veut développer l’eau, les industries, il faut de l’énergie », a expliqué M. Boutarfa. Qui a, nom du président algérien, exhorté à « développer davantage les relations avec le Mali, un pays frère ».
Quelques heures après cette signature, techniciens maliens et algériens ont eu une séance de travail pour discuter de l’élaboration et de la mise en œuvre d’une feuille de route pour la construction de la ligne de haute et basse tension nécessaire au transport et la distribution de l’énergie qui sera produite par l’ensemble des centrales qui seront réalisées dans le cadre du programme. Ces réseaux qui seront réalisés par le groupe Sonelgaz (acteur clé pour relever les défis de l’accès et son développement) en partenariat avec EDM sa, seront interconnectés aux lignes de transport et de distribution existantes au Mali. Le Président directeur général de Sonelgaz, Mustapha Guitouni, s’est engagé à ouvrir aux techniciens maliens les portes de l’école de formation de son entreprise.

Envoyé spécial
C. M. TRAORE
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