« Stop à l’amalgame », c’est le thème d’une rencontre organisée le samedi dernier à la maison de la presse par l’association des amis de la culture peulh « Tabital pulaaku ». Les responsables du mouvement dénoncent les actes de violence dont est victime la communauté peulh.
La conférence était présidée par le Président de Tabital Pulaaku Mali, Abdoul Aziz Diallo. Il a commencé son exposé en relatant l’état des lieux des différends ou attaques perpétrés contre les Peuls dans le Macina, le Haire, le Seno, et partout au Mali.
Il a dénoncé des exactions et des arrestations arbitraires que l’armée malienne et les milices ont commises sur les populations civiles peulhs. Pour le président, « les peuhls sont des victimes, il ne faut pas les confondre aux djihadistes »
Plus d’un millier de personnes étaient présentes, dont les huit (8) coordinations, les cadres et légitimités traditionnelles, les éleveurs et marchands de bétail, de nombreux jeunes hommes et femmes venus de tout le Mali.
A l’issue de la rencontre, les participants ont formulé des recommandations que sont entre autres : l’arrêt des amalgames ; la libération des personnes arrêtées arbitrairement par l’armée ; la dislocation de toutes les milices dans un délai d’un mois maximum ; l’arrestation des auteurs des crimes et leur traduction devant les instances juridiques compétentes, sans conditions.
Les équipes de Tabital pulaaku Mali sont sur place à Ke-Macina depuis le jeudi, pour apporter aide et assistance aux rescapés, aux veuves et orphelins, aux blessés, et rechercher les disparus et autres personnes en nécessité.
En conclusion, le Président Diallo a souligné que cette rencontre n’est qu’un début dans la mobilisation. Il a appelé l’État à faire face à ses responsabilités.
Une commission devrait rencontrer très vite le Président de la République pour un échange direct.