N’DJAMENA - Le ministre de la communication tchadien Hassan Sylla a affirmé dimanche à l’AFP à propos des annonces tchadiennes sur la mort des chefs islamistes Mokhtar Belmokhtar et Abdelhamid Abou Zeid dans le nord du Mali, que le Tchad "ne parle pas dans le vide".
"Nous ne parlons pas dans le vide. Nous allons présenter prochainement des prisonniers, des lieutenants qui étaient avec eux (chefs islamistes), des armes.", a-t-il déclaré.
"Nous parlons car nous sommes présents militairement au Mali. Nous avons perdu beaucoup de Tchadiens. Nos hommes sont courageux, ils se battent au corps à corps", a-t-il précisé.
L’armée tchadienne a annoncé samedi avoir tué le chef islamiste Mokhtar Belmokhtar dans le nord du Mali, après avoir affirmé vendredi avoir tué l’un des principaux chefs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelhamid Abou Zeid ce qui, si ces morts étaient confirmées, constituerait un sérieux revers pour les jihadistes.
Toutefois, ces morts n’ont pas été confirmés par Bamako, Paris ou Alger.
Mokhtar Belmokhtar avait revendiqué l’attaque contre le site gazier algérien d’In Amenas le 16 janvier, suivie d’une prise d’otages sanglante. Il est un ex-chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), organisation avec laquelle il est entré en dissidence en octobre dernier en formant sa propre unité combattante.
Le président Idriss Déby a déclaré vendredi soir que l’Algérien Abou Zeid avait été "abattu" par les soldats tchadiens au cours de violents combats dans les montagnes du nord-est du Mali, près de la frontière algérienne.
Des résultats de tests ADN, actuellement effectués en Algérie, devraient être déterminants, selon la presse algérienne.