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Assemblée nationale-gouvernement : Guerre des clans autour d’IBK ?
Publié le jeudi 23 fevrier 2017  |  L’aube
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© aBamako.com par A S
Vote de la feuille de route du gouvernement de la transition.
Bamako,le 29 janvier 2013:L`assemblée nationale a voté à l`unanimité la feuille de route présentée par le premier ministre Diango Sissoko.
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Le président de la République Ibrahim Boubacar Keita, s’achemine de manière laborieuse vers la fin de son mandat. Il ne lui reste pratiquement qu’une quinzaine de mois à la tête de l’Etat. Jusque-là, rien à se mettre sous la dent en terme de bilan à présenter au peuple pour prétendre briguer son suffrage une deuxième et dernière fois. En cette période de doute, qui constitue un tournant déterminant de son avenir politique, IBK devrait être dans une logique de sursaut d’orgueil pour engager, dans une mission commando, l’ultime combat de rachat. Mais, tout montre que le « Vieux » n’en peut plus.

Il est à bout. Le malheur n’arrivant jamais seul, son entourage profite de ce moment de flottement pour engager une guerre de clan autour de lui. A l’Assemblée nationale, des clans se positionnent et se livrent des banderilles sur fond de scandales d’Etat. Pour piloter le gouvernement, les médias sont mis à contribution pour flatter ou dénigrer les prétendants au fauteuil primatorial. La guerre est rude au sommet de l’Etat entre les trois premières institutions de la République : le président (à bout), l’Assemblée nationale (en embuscade) et le gouvernement (en quête de chef). Jusqu’où cette guerre larvée ?

IBK, depuis quelques mois est éprouvé physiquement. Ce qui l’oblige à ralentir ses activités et à assurer le service minimum. Le programme du chef de l’Etat se limite à quelques audiences espacées par semaine ou quinzaine et le conseil des ministres, devenu irrégulier. Plus de grandes cérémonies, plus de tournées à l’intérieur du Mali profond, ni de voyages à l’étranger… Conséquence ? Le Mali, qui ne s’est jamais bien porté sous la présidence d’IBK, s’enfonce dans l’immobilisme.

Autre conséquence ? L’éloignement du chef de l’Etat de la gestion des affaires devient source de conflit dans son propre entourage. En effet, l’on assiste actuellement à une véritable guerre de positionnement au sein même du système, entre certains opportunistes qui ont afflué en masse pour monter à bord du bateau « Ma famille d’Abord ».

Guerre de positionnement ? Manœuvre de sauvetage pour abandonner le navire en perdition ? Conflit d’intérêt ? Autant de questions que les Maliens se posent aujourd’hui.

Les bruits de scandales qui ébranlent depuis quelques jours l’Assemblée nationale sont révélateurs de l’intensité du duel à mort engagé autour du président Keïta. A l’hémicycle, les attaques, les contre-attaques et autres ripostes semblent être savamment planifiées à partir de l’intérieur. A la guerre comme à la guerre ! La presse n’y est pour rien.

Autre théâtre d’affrontement ? Le gouvernement. En effet, la succession de Modibo Keïta à la Cité administrative donne lieu à de sérieux accrochages entre certains barons du régime. Eux tous, rêvent de devenir le 4è Premier ministre d’IBK. Entre Soumeylou Boubeye Maïga, Abdoulaye Idrissa Maïga, Mohamed Ag Erlaf, Bocary Tréta, Tiéna Coulibaly…, IBK peine visiblement à trancher. Au-delà, il semble que le président de la République hésite surtout à se débarrasser de l’actuel Premier ministre.

En attendant, les candidats à la primature se cherchent des « alliés » au sein de la famille et du système…

Déception et désillusion

Ce contexte d’incertitude au sommet de l’Etat à de graves conséquences sur la situation d’ensemble du Mali. En effet, le gouvernement a cessé de fonctionner, l’administration est paralysée, la tension sociale est à son comble, l’insécurité gagne le centre du pays, les conflits intercommunautaires se multiplient… le tout emballé dans une prolifique communication étatique amplifiée par les courtisans qui, en réalité, tentent de défendre leurs propres intérêts, plutôt que de se préoccuper du sort du pays.

Pendant ce temps, la colère monte au sein des populations. Édifiée par la preuve des épreuves, la majorité naguère silencieuse commence à pousser des cris d’orfraie à cause des coups de Jarnac à elle assenés par des mauvais tenants du pouvoir.

Pour beaucoup de nos compatriotes, le plus grand mal du Mali actuel est sans nul doute son chef de l’Etat. « IBK s’en fout des Maliens… IBK a atteint ses objectifs… IBK n’est au courant de rien… IBK ne se préoccupe que de son pouvoir… IBK nous a trompés… IBK… ». Voilà les principales remarques qui sont entendues çà et là à travers le pays, à propos d’un président de la République qui a étalé toutes ses limites.

Aujourd’hui, les Maliens font recours aux mots tels que : déception, désillusion et désenchantement. Au fil des jours, de cris de douleur ! Que de motifs d’indignation ! Que d’actes du déshonneur ! La mère patrie est en danger.

C H Sylla
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