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Insécurité alimentaire et nutritionnelle : ‘’Près de 19% des populations seront concernées’’, dixit Oumar Ibrahima Touré
Publié le jeudi 23 fevrier 2017  |  Le Prétoire
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Le Commissariat à la sécurité alimentaire a tenu, le mardi 21 février dernier, la 12ème session ordinaire du Comité de coordination et de suivi des politiques et programmes de sécurité alimentaire (Ccspsa). C’était l’occasion pour le premier responsable du Commissariat de faire le point de la situation de sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le pays. Selon lui, 19% de la population seront concernées par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.




Dans son discours d’ouverture, le ministre-Commissaire à la Sécurité alimentaire a affirmé que la campagne agricole 2016-2017, a été globalement bonne dans le pays et dans la sous-région, avec une production céréalière pour le Mali de plus de 8,9 millions de tonnes.
Et que malgré cette bonne production, il existe des déficits importants dans les cercles de Kayes, Diéma, Nioro, Yélimané (région de Kayes), de Koulikoro, Kati, Kolokani, Nara (région de Koulikoro), de Bla, Barouéli, Niono (région de Ségou), de Djenné (région de Mopti), de Tombouctou, Gourma Rharous (région de Tombouctou), Bourem (région de Gao) et toute la région de Ménaka.
Oumar Ibrahima Touré estime que de même, l’insécurité résiduelle due aux groupes armés limite l’accès à certains pâturages potentiels des zones exondées des régions de Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. Ce qui impacte négativement l’alimentation et l’abreuvement du bétail.
Toutes ces difficultés susmentionnées, dit-il, affectent les autres secteurs économiques pourvoyeurs de revenus et par ricochet, la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et des animaux.
Il ajoutera que dans ce cadre, l’évaluation provisoire du Système d’alerte précoce (SAP), à travers le Cadre harmonisé, a donné 495.000 personnes en insécurité alimentaire sévère et 3 034 468 personnes en insécurité alimentaire modérée.
« Ainsi, selon les projections pour la période de soudure, 3 529 130 personnes soit près de 19% de la population malienne, seront en insécurité alimentaire et nutritionnelle » a indiqué le ministre.
Par ailleurs, Oumar Touré a souligné que le Dispositif national de sécurité alimentaire au Mali existe depuis plus de trente ans. Cette longévité a certes enregistré d’importants acquis indéniables, mais aussi connu de nombreux défis.
C’est pourquoi depuis 2013, le Dispositif national de sécurité alimentaire a fait l’objet d’une série de réflexions, en particulier d’un audit financé par l’Union européenne à la demande du gouvernement du Mali dans le but d’aboutir à un processus de réformes institutionnelles, financières et administratives, capables d’impulser une nouvelle dynamique susceptible de s’adapter à l’évolution du risque alimentaire et nutritionnel et au contexte sociopolitique.
Partant, il a mentionné que l’élaboration de la Politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle validée en janvier dernier qui sera bientôt sous à l’adoption du Conseil des ministres dans les jours à venir rentre dans ce cadre.
Dans la même veine, le ministre a rappelé qu’un nouveau cadre de gestion du dispositif national de sécurité alimentaire, issu de cette réforme a été adopté par le Gouvernement le 17 février 2017. Il consacre largement une gestion concertée État/PTF des organes techniques et de décisions du Dispositif. C’est la raison pour laquelle, la 12ème session du Comité de coordination et de suivi des politiques et programmes de sécurité alimentaire, se tient dans un contexte nouveau et particulier, pense Oumar Ibrahima. Il conclura que désormais, les actions de sécurité alimentaire et nutritionnelle seront conduites sur la base d’une véritable Politique de sécurité alimentaire et nutritionnelle qui, de façon holistique et combinée, prendra en charge les questions d’assistance alimentaire et nutritionnelle, de relèvement et de renforcement de la résilience des populations victimes de chocs.
Harber MAIGA
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