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Paralysie des écoles du Nord : Les enseignants grévistes dans l’illégalité
Publié le jeudi 23 fevrier 2017  |  30minutes.net
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© aBamako.com par FS
Visite du chef de quartier de Daoudabougou dans les écoles publiques du quartier
Le chef de quartier de Daoudabougou Adama Sangaré a visité les écoles publiques du quartier, le 3 Octobre 2016 dans le cadre de la rentrée scolaire 2016-2017.
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Les écoles des régions du Nord du Mali sont paralysées depuis plus d’une semaine à cause de la grève illimitée du Collectif des enseignants du Nord. Les raisons évoquées par les enseignants ne sont pas légitimes au regard des doléances posées.
Après une première grève lors de la rentrée scolaire 2016-2017 à l’issue duquel ils ont eu gain de cause, les enseignants des régions du Nord observent de nouveau une grève illimitée depuis le lundi 13 février 2017. Ils demandent une majoration de leur prime de zone de 15 000 F CFA à 150 000 F CFA par mois compte tenu de l’insécurité. Ils réclament aussi l’indemnisation consécutivement à la crise de 2012 pour les enseignants qui ont perdu leurs biens et qui ont été traumatisés pendant l’occupation, etc.
Malgré le bien-fondé de leurs revendications, les syndicats de l’éducation se désolidarisent de leurs mouvements. Plusieurs raisons expliquent cette décision. En effet, les revendications faites par le collectif sont illégitimes aux yeux de la loi car un collectif ne doit pas se substituer à un syndicat, explique Maouloud Ben Kattra, secrétaire général du Syneb et secrétaire général adjoint de l’UNTM.
Pis, précise Boubacar Paitao, secrétaire général du Syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités (Synefct), les points réclamés sont des revendications d’ordre national et non régional. « Une coordination régionale ne peut pas faire une revendication d’ordre national », s’étonne M. Paitao. En plus, le collectif a adressé son préavis au gouvernement en lieu et place aux gouverneurs des régions. Dans de telles situations, seules les centrales ou bureaux nationaux des syndicats sont habilités à adresser un préavis au gouvernement. Le dernier point est que le porte-parole du Collectif, Mohamed Ag Issa, un enseignant officiant à Tombouctou, n’est reconnu par aucun syndicat des enseignants au Mali. Il se réclame du Sypesco qui a clairement rappelé qu’il n’est plus membre de la Cojes.
Récemment, les syndicats de l’éducation et le gouvernement se sont mis d’accord sur certains points y compris le statut autonome de l’enseignant. Une commission travaille actuellement pour discuter de la grille salariale et autres avantages y compris les revendications du Collectif des enseignants du Nord.
Sory I. Konaté
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