Hier jeudi 23 février, l’hôtel Azalai Salam a servi de cadre au lancement de travaux de l’Atelier de concertation sur l’élaboration du projet de budget d’Etat 2018. L’événement était présidé par le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, qui avait à ses côtés le directeur national du budget M. Sidiki Traoré, le représentant résident de la banque mondiale au Mali, entre autres.
D’entrée de jeu le directeur général du budget M.Sidiki Traoré dira que cette rencontre consiste à définir le calendrier de la préparation du budget 2018 en mode programme. Selon lui, ce cadre annuel de 2 jours de concertation entre acteurs du processus budgétaire est une opportunité d’engager de fructueuses discussions avec la Direction Générale du Budget.
Ainsi, elle a pour objectif de favoriser l’échange et la concertation entre les acteurs en charge de la mise en œuvre de l’action publique, de la gestion budgétaire et des partenaires. Mais aussi, de renforcer le caractère participatif du processus de préparation du budget 2018. Pour lui, cette rencontre est le cadre approprié pour les gestionnaires des finances publiques du Mali, d’échanger sur l’évaluation du processus budgétaire, le chronogramme de mise en œuvre du budget programme au Mali et la gestion axée sur le résultat, la responsabilité des ordonnateurs de l’exécution budgétaire.
Quant au ministre Boubou Cissé, il a insisté sur la priorisation des actions dans les choix budgétaires pour les projets à impact sur l’atteinte des objectifs assignés au gouvernement. Notamment les cadres de dépenses à moyen terme et les budgets programmes, pour leur meilleure prise en charge dans le budget 2018. Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, la politique budgétaire de 2018 sera orientée vers la mobilisation des ressources internes. L’amélioration de la qualité de la gouvernance financière permettant d’augmenter la capacité de résilience de notre pays et de favoriser la création de richesses et d’emplois.
D’où l’occasion pour le ministre Boubou Cissé de plaider en faveur des réformes profondes.
S’agissant de l’inflation, selon le ministre Cissé, elle ne devrait pas connaitre de changement cette année, avec 1% contre 1,3 attendu en 2018. Ces perspectives, faut-il le souligner, sont tributaires de l’environnement mondial, marqué par la baisse des cours de certaines matières premières et la fragile situation sécuritaire.
Pour Boubou Cissé, les performances macroéconomiques doivent être consolidées et renforcées à travers un budget qui améliore la qualité de la dépense. Enfin, le projet de budget 2018 doit ouvrir la voie à la mise en œuvre de l’ensemble des mesures visant l’application de la Loi d’orientation et de programmation militaire, de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger et du Cadre pour la Relance Economique et le Développement Durable.
Souleymane Birama Minta