Les acteurs du comité de pilotage du projet pilote de tenure foncière et forestière étaient en conclave, le mercredi 22 février dernier, dans la salle de conférence de la Direction des Finances et des matériels du ministère de l’Agriculture. Avec pour objectif de validation les outils du projet de tenure foncière et forestière au bénéfice des communautés locales. Les travaux étaient dirigés par Dr Daouda Diarra, consultant et représentant du ministre de l’Agriculture en présence de Boubacar Diarra, Coordinateur du comité de pilotage dudit projet et des différents acteurs.
L’objectif de cet atelier vise à statuer sur la validation des outils de sécurisation foncière qui constitue une étape très importante dans la mise en œuvre du plan d’action. Les outils soumis à l’examen étaient entre autres, les guides, les imprimes, les registres, les attestations et le projet de décret.
Ce dernier a été initié par HELVETAS Suisse inter-coopération au Mali en collaboration avec la Coordination Nationale des Organisations Paysannes (CNOP Mali). Il est une contribution à la réalisation du plan d’action de la politique foncière agricole du Mali et de la loi sur le foncier agricole. Et l’accord de financement a été donné par le fonds international de tenure foncière et forestière au mois de novembre 2015. Toute chose qui a permis la signature d’une convention de collaboration entre les deux structures, le 1er décembre 2015.
Dans son intervention, Dr Daouda Diarra a félicité les responsables du projet qui travaillent pour le monde rural et la structure, qui selon lui, depuis 2009 ne cesse de s’impliquer davantage dans la formulation et surtout dans la recherche de solution en matière de gestion foncière agricole. Permettant ainsi à déclencher des processus, réaliser des situations de référence, mettre en place des outils et des organes dont les impacts sont visibles.
A ses dires, cette session de comité de pilotage qui va statuer sur la validation des outils de sécurisation foncière constitue une étape très importante dans la mise en œuvre du plan d’action.Qui est pour lui un outil de référence, une traduction technique non seulement de la politique foncière adoptée, le 31 décembre 2014 par le Mali mais aussi en perspective, du projet de loi sur les fonciers qui a été aussi adoptée par le gouvernement le 7 octobre 2015. Selon lui, le foncier est un sujet d’activité important car il est devenu de plus en plus une question de société et échappe progressivement au seul débat des experts.
«L’opportunité est donné aux citoyens lambdas de s’impliquer sur les grands choix par rapport au foncier et je pense que cette diversité d’acteurs que nous constatons dans la salle est la preuve vivante de la volonté manifeste de nous tous de se battre tous les jours pour trouver des solutions idoines à ce problème qui ne cesse d’empoissonner l’atmosphère et plomber le développement agricole», a-t-il déclaré.
A en croire Dr Daouda, il vient juste de démarrer quelque chose qui est loin des contes. Car pour lui cette étape est la faisabilité pratique pour que la paix puisse régner dans les régions en donnant place à la justice sociale afin de bénéficier l’équité tout en bannissant l’injustice qui fait que les droits des gens sont pollués à tout prix sans que personne ne lève le doigt pour dire ce qu’il faut faire.
Il revient, dit-il, aux acteurs de voir ensemble et d’étudier pour que les meilleurs choix soient faits au bénéfice et à l’intérêt des populations qui se battent sur le terrain pour résoudre ce problème. S’agissant de ce projet pilote, poursuit-il, le ministère de l’agriculture a bien conscience que les acteurs ont fait un appui extraordinaire en tentant d’apporter une réponse claire aux choix qui a été fait par rapport au foncier agricole. Pour lui, cette intervention, qui rend visible et lisible les différentes activités, redonne confiance aux acteurs techniques étatiques et privés de la faisabilité.
«La réunion de ce matin en constitue un exemple concret pour dire que nous touchons du doigt quelque chose de palpable tangible qui va permettre de nous apporter des réponses à des situations qui nous affectent tous. Il s’agit des outils de sécurisation du foncier des différents instruments. Je pense que cette validation contient des sujets qui ont été touchés de façon fine par une réunion technique qui a précédé cette réunion pour permettre d’éviter le maximum possible des confusions dans la compréhension du sujet», a-t-il conclu.
Moussa Sékou Diaby