Après la mort de l’émir du sud Abou Zeid, c’est Mokhtar Belmokhtar qui a été tué dans les combats qui ont opposé les Jihadistes à l’armée tchadienne, ce samedi 2 mars dans le massif des Ifoghas. C’est un communiqué de l’Etat major tchadien qui l’annonce.
Selon le communiqué, les forces tchadiennes au Mali ont détruit totalement la principale base des jihadistes dans le massif de l’Adrar des Ifoghas, plus précisément dans la vallée d’Ametetai, samedi à 12H00 GMT. « Plusieurs terroristes ont été tués dont le chef Mokhtar Belmokhtar dit le borgne », précise le communiqué de l’état major tchadien.
La mort de Mokhtar Belmokhtar intervient après celle Abdelhamid Abou Zeid, un des principaux chefs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, également tué par l’armée tchadienne, comme l’a annoncé vendredi le Président tchadien Idriss Déby.
Mokhtar Belmokhtar est un ex-chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) entré en dissidence en octobre dernier en formant sa propre unité combattante. Il a revendiqué l’attaque contre le site gazier algérien d’In Amenas suivie d’une prise d’otages. Selon Alger, 37 étrangers de 8 nationalités différentes, dont trois Américains, et un Algérien y ont été tués par un commando de 32 hommes, dont 29 ont été tués et trois arrêtés, précise l’Afp.
Mokhtar Belmokhtar, ou son groupe, a menacé à plusieurs reprises de commettre de nouvelles attaques si la guerre au Mali menée par la France ne cessait pas.
Le Tchad, qui a déployé plus de 2.000 hommes au Mali, est en première ligne aux côtés de l’armée française dans le massif des Ifoghas, où se sont retranchés les groupes jihadistes après avoir été chassés des grandes villes du Nord qu’ils occupaient depuis l’an dernier.