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Landerneau politique : L’Adema originel peut-il se reconstruire ?
Publié le vendredi 24 fevrier 2017  |  Le Pouce
Présentation
© aBamako.com par Androuicha
Présentation de vœux du parti Adema-PASJ à la presse.
Bamako, le 28 janvier 2017 au siège du parti. L`Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-PASJ) a procédé à la présentation des vœux de la nouvelle année 2017 à l`ensemble de la presse malienne.
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Du flanc de l’Adema Pasj sont sortis, le MIRIA, le RPM, l’URD…, dont deux grandes formations qui rivalisent sur la scène nationale et se placent aux premiers rangs des forces politiques. Reconstruite, la grande famille ADEMA deviendrait, de nouveau, une véritable machine politique comme aux premières heures de son existence.

La politique est ainsi faite des hauts et des bas : des retrouvailles, des cassures mais le pire, c’est l’éclatement, la disparition. Dans les années 90, au lendemain de la chute du régime du général président Moussa Traoré en 1991, l’ADEMA se présente parmi les plus grandes formations politiques sur la scène nationale. Son candidat, Alpha Oumar Konaré, remporte les élections présidentielles de 1992 et devient ainsi le premier président élu sous l’ère démocratique. En 1997, il est réélu pour un second et dernier mandat. C’est là que commence également les ennuis du parti qui doit gérer l’après Alpha Oumar Konaré. La question qui se pose alors, c’est qui pour remplacer ce dernier comme candidat naturel du parti. Si la fin de mandat d’Alpha Oumar Konaré a fait émerger les ambitions individualistes au sein de la Ruche, jamais le parti présenté comme étant la plus grande formation à l’époque, n’est arrivé à éviter les querelles intestines qui se sont vite transformées en guerre de tranchées.



La première cassure intervient avec la démission de celui qui sera présenté plus tard comme ancien Vice-président de l’Adéma-Pasj, Mamadou Lamine Traoré qui créa le Mouvement pour l’Indépendance, la Renaissance et l’Intégration Africaine (MIRIA).

En 2000, un vent de panique règne dans la Ruche. Ibrahim Boubacar Kéita, président de l’Adema, démissionne et crée l’Alternative 2002. Conséquence de la guerre des tranchées qui s’est emparée des Abeilles au crépuscule du règne d’Alpha Oumar Konaré. La Ruche se vide petit-à-petit. Le 30 juin 2001, IBK créé le RPM et amène avec lui beaucoup de militants Abeilles. Son plus grand « ennemi » au sein de la Ruche, fut un certain Soumaïla Cissé à la tête d’un clan dénommé le « clan CMDT » qui voulait s’emparer du pouvoir au sein du parti.

2002 a été une année noire par l’Adema. L’investiture du candidat du parti pour les élections présidentielles divise la grande famille des Abeilles. Ahmed El Mandani Diallo et Mandé, deux cadres du parti, sont exclus pour acte de rébellion.

En 2003, c’est au tour de Soumaïla Cissé de quitter la « famille » pour créer son propre parti, l’URD. En 2007, un autre cadre, Soumeylou B Maïga, est sanctionné (exclu) pour incivisme. Lui (Soumeylou B Maiga) marche déjà vers la création de son parti, l’ASMA. Une énième scission de la grande famille ADEMA dont les déboires ne sont pour autant pas terminés puisque plusieurs cadres et non des moindres quitteront la Ruche.

Rassembler l’Internationale socialiste ?

L’ambition inavouée de l’actuel président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, au pouvoir depuis 2013, c’est de rassembler les Internationales socialistes. Lui-même socialiste jusqu’à la moelle, il travaillerait à réformer sa grande famille en proie aux divisions. Le parti socialiste Yeelen Coura d’Amadou Koïta a été appelé au gouvernement alors qu’il militait dans l’opposition. Si on ne peut parler de reconstitution de l’Adema originel, c’est-à-dire l’Adema tel qu’il existait avec ses multiples cassures, on peut espérer une plateforme d’alliance politique entre la ruche mère et ses « enfants illégitimes ». Du moins si on analyse les démarches effectuées par certains responsables politiques. Selon certaines sources, le président IBK verrait d’un bon œil, cette plateforme avec l’ADEMA, son ancien parti qu’il n’a réellement pas quitté (il serait resté attaché moralement et spirituellement à ce parti), afin de constituer une force politique en vue de gagner les élections présidentielles ce d’autant plus que le président a besoin d’un véritable appareil politique qui se transformerait en une machine électorale qui lui assurerait un second mandat.

L’ADEMA, rappelons-le est membre de la coalition des partis politiques soutenant le président IBK. La question de l’URD, parti de l’opposant Soumaïla Cissé, demeurera toujours. IBK et Soumaïla Cissé resteront-ils des éternels rivaux ?

Tièmoko Traoré

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