Il y a 9 ans, une jeune scolaire est enlevée en plein cours à Ségou. Un mois durant, elle a été violée avant d’être jetée dans un puits. Les assassins sont connus, mais le dossier est plombé à la justice de Ségou depuis. Pour quelle raison ? Vous devinez certainement ! Depuis 2008, la pauvre famille attend que justice soit faite pour enfin faire le deuil de sa fille.
Justice à Awa Baba Traoré dite Gafouré ne serait-ce que pour permettre à ses parents, à ses frères et sœurs, ses camarades d’école et ses amis de faire leur deuil ! Justice pour que plus jamais cela ne se reproduise plus à Ségou, au Mali et nulle part ailleurs dans le monde !
Justice ? Certains diront que c’est un rêve utopique après neuf ans de silence de la justice et d’indifférence des autorités compétentes. Mais, nous, notre silence et notre indifférence ne seront que de la complicité, une caution à l’impunité. Comme le dit le très regretté Nelson Mandela, “cela semble toujours impossible jusqu’à ce que l’on le fasse”.
Aucun combat pour l’égalité et la justice n’est utopique. Aucune bataille n’est de trop contre l’impunité.
Ce combat pour faire justice à Awa Gafouré et à sa famille et à toutes les victimes inconnues des crimes sexuels est avant tout un engagement individuel. Chacun doit s’engager conscient qu’“en faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d’en faire autant” (Nelson Mandela).
Mais, elle est aussi collective cette lutte, car “aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès” (Nelson Mandela). Nous espérons surtout sur une mobilisation générale, des juristes, des médias et de la société civile pour que justice soit faite à Awa Gafouré avant le dixième anniversaire de son assassinat odieux.
“Justice à Awa Baba Traoré” est un Mouvement, une chaîne de valeur et de solidarité humaine. Le train de la justice est en marche. N’hésitez pas à y prendre votre place si vous voulez que sonne le glas de l’impunité un jour dans ce pays. N’oublions pas que, comme le dit Axel Oxenstiern, «l’espérance a la vertu d’encourager ceux qui au milieu des adversités manquent de force» !
Engageons-nous pour faire bouger les lignes avec le sentiment du devoir accompli. Nous assurons déjà notre ami et grand frère ainsi que confrère Moustaph Maïga de notre soutien personnel et celui de votre hebdomadaire Le Reflet dans ce noble combat pour la justice.
Moussa Bolly