À l’issue de la 10ème session ordinaire du Conseil d’Administration (CA) de l’Agence Nationale de Gestion des Stations d’Epuration du Mali (ANGESEM), les Administrateurs ont adressé leurs vifs remerciements à la Directrice Générale de la structure, Mme Sangaré Assian Sima et à son équipe pour les résultats obtenus au titre de l’année 2016. C’était, le vendredi dernier dans les locaux de l’Agence, en présence de Mme le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Mme Keita Aïda M’Bo qui a présidé les travaux.
À l’ordre du jour de cette session, l’examen et l’adoption du procès verbal de la 9è session ordinaire du CA ; l’examen et l’adoption de l’état d’exécution des recommandations de la 9ème session ordinaire du CA ; l’examen et l’adoption du rapport de l’état d’exécution du programme d’activités et du budget 2016. Enfin, l’examen et l’adoption du programme d’activités et du budget 2017 ainsi que les questions diverses et la synthèse des recommandations.
L’amélioration du cadre de vie constitue, sans aucun doute, une des préoccupations majeures du gouvernement. Cette volonté politique affirmée de l’Etat doit se traduire par le relèvement du niveau de couverture nationale des besoins en ouvrages et équipements collectifs d’assainissement. Pour parvenir à cette situation les défis à relever sont énorme et les attentes, nombreuses et pressantes.
Toutefois, la 10ème session ordinaire du Conseil d’Administration de l’ANGESEM s’est tenue dans un contexte national et international marqué par des défis qui interpellent chaque malien et auxquels il doit avoir des réponses appropriées.
C’est pourquoi, à l’issue de cette 10ème session du Conseil d’Administration de l’ANGESEM, les administrateurs se sont engagés davantage à trouver des solutions appropriées au problème récurent de la mauvaise gestion des eaux usées dans nos villes.
Aux grands maux, les grands remèdes
Au Mali aujourd’hui, dans le domaine de l’assainissement en général et de l’assainissement liquide en particulier, beaucoup reste à faire. À une insuffisance notoire d’infrastructures d’assainissement et la faiblesse de la filière d’évacuation et de traitement des eaux usées en milieu urbain, s’ajoute une absence d’ouvrages de traitement adéquats de gestion de boues de vidange en milieu urbain.
Malgré des efforts consentis par le gouvernement, notamment avec l’adoption de la politique nationale d’assainissement et de ses stratégies, l’élaboration des plans stratégiques et schémas d’assainissement de plusieurs de nos villes, force est de reconnaître que leur mise en œuvre demeure encore timide au regard des Objectifs du développement durable (ODD) auxquels notre pays a souscrits pour assurer à nos concitoyens un environnement durable. Conformément, au Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD) 2016-2018.
Cependant, l’ANGESEM dont la création est une réponse aux problèmes du sous secteur assainissement, malgré sa jeunesse, a, au titre de l’exercice 2016, réalisé des activités. Notamment, la construction des stations d’épuration des eaux usées de l’Hôpital de la ville de Sikasso et du Centre national d’appui à la lutte contre la maladie (CNAM) à Bamako ; la réhabilitation de la station d’épuration de la ville de Tombouctou ; la poursuite de la construction du siège de l’ANGESEM ; la perception de la redevance du service public d’assainissement des eaux usées à Mopti ; le renforcement des activités de communication ; l’entretien des réseaux d’égouts et stations d’épuration et les études pour la mise en œuvre du schéma directeur d’assainissement de la ville de Bamako. Ce n’est pas tout. Loin s’en faut.
Même dans le domaine de la gestion des boues de vidange, l’ANGESEM en partenariat avec l’ONG PROTOS envisage de construire deux stations de traitement de boues de vidange dans les communes de Mountougoula et du Mandé.
Au plan international, l’ANGESEM avec l’appui de l’Association Africaine de l’Eau (AAE), a organisé à Bamako le lancement du Programme pays de renforcement de capacités des opérateurs africains des systèmes autonomes d’assainissement et de gestion des boues de vidange à travers un apprentissage en partenariat par paires (RASOP).
De bonnes perspectives
Pour l’année 2017, de nombreux chantiers sont ouverts par l’ANGESEM et beaucoup d’études sont en cours de réalisation. Il s’agit, entre autres, de l’achèvement des travaux de construction du siège ; la réalisation de la station d’épuration des eaux usées et des ouvrages annexes de l’Hôpital du Mali ; l’entretien et la maintenance des équipements des stations d’épuration de Tombouctou, de Mopti du Point G et de Sotuba. S’y ajoute, la mise en œuvre de certaines activités du schéma directeur d’assainissement de Bamako et le renforcement des capacités de l’Agence à travers l’acquisition d’équipements pour le personnel, les stations, les laboratoires et la formation du personnel.
Au-delà de ces activités nécessaires pour l’assainissement, l’ANGESEM élargira le cadre partenarial, avec à l’appui, d’importantes conventions de coopération qui contribueront au développement de ses capacités d’intervention dans les jours à venir.
À l’origine des performances de l’Agence Nationale de Gestion des Station d’Épuration du Mali, une méthode faite de rigueur. Mais aussi de pédagogie. Une stratégie, qui s’est révélée efficace. Très efficace.
Au fil de l’exercice 2016, l’ANGESEM a, grâce à sa stratégie, transformé en acte concret la feuille de route à elle confiée par le gouvernement. Et cela à travers une gestion rationnelle des ressources. La suite est connue : l’Agence a atteint et dépassé ses besoins de financement. D’où la décision du gouvernement de fixer le budget de l’exercice 2017 à 1,900 milliard de francs CFA.
Mais pour les Administrateurs de l’ANGESEM, le mérite de ces résultats revient, d’abord, à la Directrice de l’Agence, Mme Sangaré Assian Sima qui, en dépit de la situation dans le pays, a su accordé son violon avec celui des partenaires.
Ensuite, à l’ensemble du personnel qui a pu surmonter les difficultés et a fait une bonne gestion des ressources. Le résultat, on le connaît : l’ANGESEM a abattu un travail d’Hercule au titre de l’année 2016 par rapport aux prévisions. Ce qui lui permettra d’entamer l’avenir avec sérénité.
Pour Mme la Directrice Générale de l’ANGESEM, Mme Sangaré Assian Sima, les activités projetées en 2017 ne sont pas insurmontables mais exigent de la part de tous les travailleurs de l’Agence le don de soi et le travail bien accompli.
Quant à Mme le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Mme Keita Aïda M’Bo, c’est le lieu de féliciter tout le personnel de l’ANGESEM à travers sa Direction générale pour les résultats obtenus.
Elle déclare : « Dans les jours à venir, mon département mettra tout en œuvre pour étoffer la composition du Conseil d’Administration. À vous membres du Conseil d’Administration, j’adresse mes remerciements pour le soutien que vous apporter à l’ANGESEM ». Avant d’ajouter : « Le sommet Afrique-France qui vient de s’achever a permis, entre autres, de créer une solidarité nationale autour de l’assainissement au Mali ».
Et Mme le ministre de poursuivre : « Les activités réalisées dans le domaine de l’assainissement par toutes les parties prenantes au niveau national prouvent à suffisance que l’on peut relever le défi de l’insalubrité. Il est donc important et stratégique que nous soyons solidaires pour améliorer la qualité de notre cadre de vie ».
En attendant, la Ministre de l’Environnement et du Développement Durable reste persuadée que l’ANGESEM continuera sur sa lancée.