Le Conseil des Ministres du Mercredi, 22 février 2017, sur le Rapport du Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a adopté un projet de décret fixant le détail des compétences transférées de l’Etat aux collectivités territoriales dans les domaines de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Ce qui permettrait une prise en compte rapide et choisie des préoccupations des populations à la base par l’opérationnalisation des PDSEC des différentes communautés.
Ce projet de décret porte déjà en son sein une des plus grandes aspirations des populations à la base. Il s’agira de rapprocher l’Administration aux Administrés et aussi de renforcer la confiance entre eux. Pour soulager les citoyens de la lourdeur administrative constatée dans nos services étatiques mais aussi privés, la décentralisation permet de donner aux populations à la base la possibilité de décider de leur propre sort.
Le développement des différentes communes est plus lié à leur propre réalisation qu’à un modèle imposé à elles. La loi du 7 février 2012, modifiée, portant code des collectivités territoriales en République du Mali autorise les organes délibérants des collectivités territoriales à régler par délibérations les affaires de leur ressort territorial en matière de développement économique, social et culturel.
Ainsi, ces mesures de décret offriront des opportunités d’auto-emploi à des jeunes et potentiels employables des communes à la base. La problématique de l’emploi, plus qu’urgente et au cœur de la politique du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, trouve déjà une part de solution par le rapprochement des opportunités d’emploi offertes aux communautés locales.
Le présent projet de décret est adopté dans ce cadre et fixe le détail des compétences de la Commune, du Cercle, de la Région et du District (de Bamako) dans les domaines de l’emploi et de la formation professionnelle.
Cette initiative présidentielle, de donner des opportunités d’auto-emploi aux communautés, est accueillie avec une adhésion totale des collectivités territoriales qui deviennent, par ce fait, plus fortes et responsables de leur propre devenir en grande partie.
Désormais, le développement économique, social et culturel des collectivités décentralisées relèverait de leur propre chef. Ne dit-on pas qu’on est mieux servi que par soi-même. Il précise l’appui conseil que les services centraux et déconcentrés du Ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle doivent apporter aux collectivités territoriales dans le cadre de la mise en œuvre des compétences ainsi transférées.
La mise en application effective de ces mesures contribuera à une meilleure prise en compte des politiques nationales en matière de l’emploi et de la formation professionnelle dans le cadre du développement des communes, des cercles, des Régions et du District de Bamako.
Sinaly M DAOU