A quelques encablures de la présidentielle 2013, nous avons approché Tiémoko Maïga, secrétaire politique de l’Union pour la République et la démocratie. Au menu de la discussion, la possibilité de la tenue de l’élection présidentielle le 7 juillet pour le premier tour et 21 juillet pour le second tour, l’état de santé de son parti et l’absence de son candidat Soumaïla Cissé.
Le Prétoire: Croyez-vous que l’élection présidentielle peut avoir lieu le 07 juillet pour le premier tour et le 21 juillet pour le second tour, comme l’a annoncé le ministre de l’Administration territoriale et de l’aménagement du territoire ?
M. Maïga: C’est l’Administration qui évalue les préparatifs de l’organisation des élections. Alors, il lui revient d’évaluer la possibilité de la tenue de l’élection aux dates indiquées. Nous, partis politiques, sollicitons l’administration de se préparer au mieux pour organiser les élections transparentes, crédibles et apaisées. Nous n’imposons pas de date. Quelle que soit la date, en tant que parti politique, créé pour conquérir le pouvoir, nous devons toujours être prêts pour aller aux élections. Nous sommes dans cette logique. A l’Urd, nous sommes prêts à aborder ces échéances avec sérénité.
A vous entendre, votre parti, l’Urd, est prêt à aller à ces élections. Votre parti est-il en bonne santé pour cela?
A l’Union pour la République et la démocratie, nous sommes en train de remobiliser nos troupes pour assurer une victoire éclatante à notre candidat. Je crois que la guerre qui nous a été imposée doit nous permettre de nous ressaisir et d’avancer dans un élan patriotique afin que le Mali ne rencontre plus un tel évènement. Pour ce faire, les Maliens et Maliennes doivent voter pour un homme d’Etat patriotique.
Justement, votre candidat, Soumaïla Cissé, est absent du Mali pendant cette période douloureuse que traverse le Mali. D’aucuns estiment qu’il a fui sa responsabilité. Que leur répondez-vous?
C’est ce que je disais. Le Mali a échappé de justesse à l’effondrement à cause de cette crise. Elle nous a amenés, à l’Urd, à déplorer une certaine brutalité dont notre candidat a fait l’objet. Je vous assure que c’est sur un brancard qu’on l’a ramené de l’hôpital de Kati chez lui à domicile. Lorsque notre candidat sortait de Bamako pour une évacuation sanitaire, c’est sur un brancard qu’on l’a amené dans l’avion. Et tout le Mali a été témoin de cette situation.
Mais à cause de la haine qui les animent contre le candidat Soumaïla Cissé, certains Maliens font semblant d’oublier les circonstances du départ de ce digne fils du Mali. C’est cette même haine, qui les pousse dans une campagne de dénigrement contre Soumi. Or en politique, il n’y a pas de haine. Il faut qu’ils sachent que nous ne sommes pas des ennemis ou des rivaux. Mais des adversaires politiques. Nous devrions confronter les meilleures idées qui puissent profiter à notre pays. Grâce à Dieu il est rétabli. En tant que patriote convaincu, ne vivant que pour servir ce pays, il sera bientôt là au service du Mali.