SociétéAfin de lutter contre l’insécurité routière dans la capitale et ses environs : Le Commandant CCR, le commissaire Abdoulaye Coulibaly annonce de nouvelles mesures
Le Commandant de la Compagnie de la circulation routière (CCR), le Commissaire principal de police Abdoulaye Coulibaly alias Sorcier était face à la presse, le mercredi 22 février, dans les locaux du Groupement mobile de sécurité (GMS). Objectif : Partager avec les hommes de média les nouvelles dispositions prises pour assurer la fluidité de la circulation.
Selon le conférencier, sa nomination est intervenue dans un contexte d’urgence, à quelques semaines seulement du Sommet Afrique-France. « Après avoir relevé le défi de l’organisation du sommet, nous avons décidé de nous attaquer à d’autres défis majeurs notamment la lutte contre l’insécurité routière, la fluidité du trafic urbain à travers l’application stricte de l’arrêté n° 006/M-DB du 23 janvier 2015 portant réglementation de la circulation et du stationnement des gros porteurs dans le district de Bamako », a-t-il précisé.
À le croire, selon l’esprit de l’arrêté, le stationnement des gros porteurs est interdit sur le domaine public des voies de transit et de desserte du district de Bamako. Aussi, dit-il, ces engins sont autorisés à circuler de 23 heures à 6 heures du matin et 10 heures à 13 heures. Nonobstant, cette mesure, les gros porteurs traversaient la ville garnison de Kati pour venir se stationner sur le long de la RN 3 en attendant l’heure indiquée pour rentrer dans la capitale. Cette attitude des conducteurs des remorques obstruait la circulation pour les autres usagers. « Après avoir constaté avec regret le stationnement des gros porteurs sur les emprises de la route nationale (RN 3), communément appelée route de Samé à des heures non indiquées dans l’arrêté, nous avons tenu des rencontres avec les populations riveraines et les associations de transporteurs », a-t-il ajouté. Et de poursuivre qu’à la suite de ces différentes rencontres, la CCR a décidé d’appliquer les dispositions de l’arrêté interdisant le stationnement de ces engins sur les abords de la route de Samé pour le grand soulagement des usagers.
À l’entendre, pour l’effectivité de la mesure, des motards ont été déployés tout au long de l’axe afin de sensibiliser les chauffeurs et verbaliser si possible les récalcitrants. Avant de réjouir de l’esprit de collaboration des populations riveraines pour l’application de cette mesure. « Depuis que cette mesure est rentrée en vigueur, nous n’avons constaté aucun problème aussi bien avec les conducteurs et les autres usagers », s’est-il réjoui.
Il convient de noter que suite à cette mesure interdisant le stationnement des gros porteurs sur la RN 3, l’Association pour le développement de Samé Cité Rail (ADS-Cité Rail) a adressé une lettre de remerciement au commandant CCR, le Commissaire principal de police Abdoulaye Coulibaly.
Il a saisi l’occasion pour annoncer d’autres mesures tendant à professionnaliser la police nationale. Selon lui, pour réduire l’insécurité routière dans la capitale, des motards ont été déployés sur certaines artères pour constater certaines infractions. « Ces motards sont munis de quittance pour verbaliser sur place les usagers qui se sont rendus coupables d’infractions. Cela permet d’inviter les navettes inutiles des agents entre la ville et le GMS », a-t-il soutenu.
À ses dires, pour éviter les pertes de documents saisis par les agents de la CCR, l’instruction a été donnée à tous les policiers de ne plus garder les pièces saisies sur eux. « Cette mesure permettra aux usagers de retrouver leur document à la CCR », a-t-il précisé.
Il a également exprimé le besoin de formation et d’effectif pour sa compagnie. Car, la circulation du district de Bamako devient de plus en plus dense surtout avec le nombre d’engins qui croit à une visite exponentielle. « Pour cerner tous les contours du développement démographique, des ressources humaines compétentes doivent être mises à la disposition de la CCR. Ainsi, des formations seront initiées à l’intention des policiers de la compagnie », a-t-il déclaré.
Pour finir, il dira que pour réduire le taux d’accident de la circulation, les plus hautes autorités doivent pallier à l’absence de feux tricolores à certaines intersections ainsi que l’absence de route répondant au besoin de l’explosion démographique de la capitale.