Mode de gestion axé sur les résultats, sa bonne exécution nécessite l’implication de l’ensemble des acteurs de la chaine de dépenses et de la société civile
Dans le dessein de renforcer le caractère participatif du processus de participation du budget d’Etat, et de doter notre pays d’un budget-programme efficace et adéquat, la Direction nationale du budget a initié le jeudi 23 février denier à Azalai hôtel Salam un « atelier national de concertation » entre les différents acteurs du processus. L’objectif de la rencontre était, entre autres, de créer la concertation entre les acteurs chargés de la réalisation de l’action publique, de la gestion budgétaire et les partenaires au développement.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, a présidé la cérémonie d’ouverture de cette rencontre de deux jours.
C’était en présence du Directeur général du budget, Sidiki Traoré et de plusieurs acteurs du secteur de la chaine de dépenses.
Rappelons que le budget programme est un mode de gestion axé sur les résultats. La bonne exécution de cette reforme communautaire nécessite l’implication de l’ensemble des acteurs de la chaine de dépenses et de la société civile. Son lancement dans notre pays cette année n’est pas passé inaperçu.
Chose que le ministre de l’Economie n’a d’ailleurs pas manqué d’apprécier dès l’entame de son propos « intervient dans un contexte de stabilité macroéconomique ».
« Évalué à 5,4% EN 2016 et 5,3% attendu en 2017, le taux de croissance du PIB continuera à être robuste et restera supérieur à son niveau structurel et tendanciel de l’économie de 5%. L’inflation restera contenue à 1% en 2017 contre 0,5% en 2016. Le déficit des dépenses s’est amélioré et se poursuivra en 2017, mettant l’accent sur la mobilisation des ressources intérieurs et l’amélioration de la qualité des dépenses » a déclaré Dr Boubou Cissé.
« Cette stabilité macroéconomique doit être consolidée et renforcée à travers un budget qui améliore la qualité des dépenses en utilisant efficacement les ressources limitées, en vue de créer l’espace budgétaire nécessaire aux dépenses porteuses de croissances » a expliqué Boubou Cissé. Convaincu de la pertinence de cette reforme il a souligné que « l’introduction de la culture de la gestion axée sur le résultat facilitera l’atteinte de cet objectif».
Pour sa part, le directeur général du budget a, dans son mot de bienvenue, rappelé que sa direction prépare depuis plusieurs années, le passage en mode budget-programme. Sidiki Traoré se refera sur plusieurs actions réalisées dans ce sens. Il s’agit notamment la transcription des directives dans la législation nationale, l’élaboration des manuels, des guides, l’adaptation des systèmes d’informations etc.
Pour le Directeur, Traoré, notre pays a du chemin à faire pour dans la mise œuvre de la nouvelle reforme « budget-programme ». C’est pourquoi, il a invité l’ensemble des acteurs à redoubler d’efforts cette année. Car dit-il 2017 est une année charnière pour sa concrétisation.