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Le président du haut conseil islamique accuse la France de déstabiliser le Mali
Publié le lundi 27 fevrier 2017  |  Le Procès Verbal
Audience
© aBamako.com par a
Audience accordée par le Chef de l`Etat par intérim au Président du haut Conseil Islamique du Mali El Hadj Mahmoud Dicko.
Bamako,le 13 janvier 2013 à la résidence du Chef de l`Etat. Le Pr Dioncounda Traoré a reçu El Hadj Mahmoud Dicko.
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Le Haut Conseil Islamique a initié, le dimanche 26 février 2017 au Palais de la Culture de Bamako, une rencontre d’information et de sensibilisation des fidèles musulmans sur les risques de conflits communautaires qui guettent notre pays. La rencontre était présidée par l’imam Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique, en présence d’El-Hadji Fodé Cissé, président de l’IMAMA (Ligue des imams du Mali), d’une foule de fidèles et de nombreux hommes politiques, dont plusieurs députés.

Dicko accuse la France et les Occidentaux

La cérémonie a commencé par une lecture coranique invoquant la clémence divine pour le retour de la paix dans notre pays.

Prenant ensuite la parole, le président du Haut Conseil Islamique, Mahmoud Dicko, a appelé les musulmans à la vigilance face au plan de l’Occident de transformer des conflits banals entre éleveurs et cultivateurs en guerres ethniques entre Bambaras et Peulhs. Pour le leader religieux, les conflits entre éleveurs et cultivateurs ne datent pas d’aujourd’hui et ont été tout le temps gérés de façon amiable, souvent par nos juridictions. L’orateur souligne que l’Occident a un calendrier auquel les Maliens doivent faire énormément attention. Il estime que « le premier plan de la France dans notre pays a consisté à vouloir asseoir, au nord, la suprématie de la race blanche sur la race noire à travers la question du nord, en tentant d’imposer la volonté des Touaregs sur les populations noires ». Ce plan, Dicko pense qu’il a été dévié par les Maliens.

« Le second plan de la France a consisté à conduire notre pays dans un conflit religieux en fabriquant des soi-disant djihadistes agissant au nom de la religion musulmane contre les autres musulmans et qui auraient des suppôts dans le sud du pays ». Dicko estime que les religieux maliens ne sont pas tombés dans cet autre piège.

A présent, selon l’imam Mahmoud Dicko, « un troisième plan est en cours d’exécution: susciter un conflit ethnique entre Peulhs et Bambaras en faisant croire que tous les Peulhs sont membres du Front de Libération de Macina ». Les mêmes Occidentaux avaient essayé, selon l’orateur, de créer un conflit entre Dogons et Peulhs au point que craignant pour leur sécurité, des Peulhs se sont refugiés au Burkina Faso. « Les Occidentaux ont également voulu créer un conflit entre Peuls et Bobos, sans y parvenir ».

L’imam Mahmoud Dicko finit par demander aux autorités maliennes de s’impliquer dans la résolution rapide des conflits entre agriculteurs et éleveurs. Il demande, à cet égard, l’application rigoureuse de la justice. Dicko implore les fidèles de ne pas tomber dans les pièges de division tendus de l’Occident. Il a confié que lors d’un tête-à-tête avec le président IBK, celui-ci a versé des larmes quand il lui vertement rappelé les maux dont souffre le Mali. Mahmoud Dicko invite le président de la République pour ne pas essuyer la colère des Maliens. Rappelons que l’an passé, l’imam Mahmoud Dicko avait mis en garde, lors d’un metting à la grande Mosquée de Bamako, contre la volonté des Occidentaux de recoloniser le Mali.

Abdoulaye Koné
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