Le ministre de la Défense souligne de nouveau que Paris n’est «pas en mesure» de confirmer les informations tchadiennes sur la mort de Mokhtar Belmokhtar et d’Abou Zeid.
Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, a appelé dimanche à la «prudence» après les annonces par N’Djamena de la mort des chefs jihadistes Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar.
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Dans une interview à la Dépêche du Midi parue ce lundi, rendue publique par son ministère, Jean-Yves Le Drian, interrogé sur ces proclamations tchadiennes, répond : «Une rumeur répétée à l’envi ne fait pas une information». «Le ministre de la Défense ne doit pas parler au conditionnel», insiste le responsable. «J’en appelle à la prudence et à l’esprit de responsabilité à l’égard d’indications que nous ne sommes pas en mesure de confirmer matériellement à ce stade». «La priorité, c’est de saper les bases des terroristes, leur organisation, leurs moyens», dit encore le ministre.
Interrogé par ailleurs sur les risques de confrontation entre communautés maliennes, il observe : «Les ennemis du Mali, ce sont les groupes terroristes qui menaçaient de faire s’écrouler ses institutions pour y fonder leur sanctuaire. Le Mali est un seul et unique pays. Chacun le reconnaît: le droit international, le gouvernement de Bamako et les populations du nord du Mali qu’elles soient peuls, arabes ou touaregs».
«Le retour des services publics maliens doit suivre la libération du territoire, qui est encore en cours. Les Maliens pourront alors reprendre leur avenir en main. La France est vigilante, mais elle est confiante», ajoute-t-il.
Il rend hommage à nouveau au caporal Cédric Charenton, mort samedi au combat au Mali. «Il fait honneur à la France et au 1er Régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers, dont 250 soldats sont engagés au Mali», déclare le ministre au quotidien de Midi-Pyrénées, région de l’Ariège.
Engagé dans l’opération Serval le 25 (...)
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