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Pôle de la gauche républicaine: Un nouveau front contre le régime IBK
Publié le lundi 27 fevrier 2017  |  L’aube
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© aBamako.com par Momo
Nouveau pole politique de la Gauche républicaine et démocratique
Bamako, le 27 février 2017 5 partis politique d`un Nouveau pole politique de la Gauche républicaine ont fait une union a la maison des Aines
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En principe, c’est ce lundi 27 février que sera officiellement lancé le Pôle de la Gauche républicaine, démocratique, sociale et progressiste au Mali. Son but : proposer une autre façon de gouverner et de faire la politique. Le nouveau regroupement est fondé essentiellement sur l’intégrité, une noble valeur qui caractérise ses initiateurs que sont Soumana Sako de la Cnas-Faso Hèrè, Modibo Sidibé des Fare Anka Wuli et Daba Diawara du Pids. D’ores et déjà, le futur bébé fait peur au pouvoir en place, qui s’agite. Au-delà des autorités, les Maliens s’interrogent sur le concept même de Pôle de la Gauche. Avec la création de ce pôle, le régime IBK a en face un nouveau front politique dont les membres réaffirment leur appartenance à l’opposition.
Qu’est-ce que la Gauche (républicaine et démocratique) ? Qui peut en être membre ? Quelle alternative un tel pôle peut-il proposer aux Maliens ? Ne sera-t-il pas un simple regroupement politique de plus ? Quel bouleversement pourrait-il créer au sein de l’opposition ou de la majorité ? Et le problème de leadership au sein du Pôle ?
Ce sont entre autres questions que la majorité des Maliens se posent depuis que fut dévoilée l’idée de création d’un Pôle de la Gauche républicaine et démocratique au Mali et qui sera porté sur les fonts baptismaux aujourd’hui même.
L’initiative est venue de trois hommes, trois figures emblématiques de l’Administration malienne et de la politique du pays. Trois cadres connus, reconnus, réputés et acceptés de tous pour leur INTEGRITE, morale et vis-à-vis de la chose publique. Il s’agit de Dr Soumana Sako, président de la Convention nationale pour une Afrique solidaire (Cnas-Faso Hèrè), Modibo Sidibé, président des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare-An Ka Wuli) et Daba Diawara, président du Parti pour l’indépendance, la démocratie et la solidarité (Pids).
Intègres dans l’âme (on peut tout reprocher à ces trois fonctionnaires sauf d’avoir été impliqués, de près ou de loin, dans une affaire de corruption ou de détournement des deniers publics), ils ont naturellement et logiquement fait de l’intégrité le crédo du Pôle politique de la gauche qu’ils créent ce jour.
Pour l’option à impulser au regroupement, les trois initiateurs du projet ont encore choisi l’idéal politique commun à leurs partis respectifs, à savoir la démocratie et la République. Effectivement, les Fare se réclament ouvertement de la Social-démocratie et, il est de notoriété publique, que la Cnas et le Pids (via leur premier responsable) sont résolument tournés vers la Gauche républicaine et démocratique. Alors, les trois leaders ont juste mis, bout à bout, ce qui fonde leur propre personnalité morale et ce qui unit leurs formations respectives. Ce qui donne : « Pôle politique des forces politiques et sociales de la Gauche républicaine, démocratique, sociale et progressiste ».
Les membres et les exclus du pôle
L’idée ainsi lancée et le contenu bien défini et déterminé, le projet est confié à un Comité d’experts de cinq membres issus des trois partis stratégiques auxquels s’ajoutent le FAD (Front africain pour le développement) de Nouhoum Sarr et l’Upd (Union pour la démocratie) de Diakité. Ce comité d’experts s’est mis à l’œuvre pour l’aboutissement de cet ambitieux projet de regroupement politique de la Gauche républicaine et démocratique. Il a élaboré la première mouture des textes du regroupement, à savoir la Charte et le Manifeste.
Quel est le préalable pour être membre du Pôle de la Gauche républicaine et démocratique ?
Deux critères s’imposent à tout parti ou association pour prétendre intégrer le futur regroupement.
Primo, il ne faut pas avoir été associé au coup d’Etat du 22 mars 2012, ou bénéficié d’une faveur quelconque de l’ex junte militaire. Ni de près, ni de loin.
Secundo, il ne faut pas avoir d’accointance religieuse dans la politique.
En clair, tous les partis qui ont soutenu le putsch de Amadou Haya Sanogo ou ayant jouit des avantages de ce complot contre la République sont exclus d’emblée.
Il en est de même de ceux qui s’adossent à la religion pour prêcher la politique ou accéder aux postes politiques. Les analystes de la scène politique malienne et témoins de la vie politique nationale depuis mars 2012 peuvent déjà égrener la liste des partis et associations carrément exclus du futur pôle de la Gauche.
Au-delà de ces deux conditions sine quanon, il faut impérativement se réclamer de la Gauche. Mais, cela ne suffit pas, car la Gauche, en politique, est diverse et variée. Il faut être de la Gauche républicaine, démocratique et sociale ; ensuite et surtout, adhérer aux idéaux de la Charte et du Manifeste adoptés.
Selon ses concepteurs, le Pôle de la Gauche républicaine et démocratique prône une plus grande intervention de l’Etat dans la vie nationale dans un contexte de libéralisme encadré.
Au vu de tout ce qui précède, on peut en déduire que certains partis phares de la scène politique malienne et associations sont out, bien qu’ils se réclament de la Gauche.
Entre autres, le Rpm (parti au pouvoir) ; les partis de la majorité présidentielle (à condition qu’ils démissionnent de ce regroupement) ; l’Urd (un parti libéral) et le Sadi (extrême gauche).
Le Pôle de la Gauche républicaine et démocratique a une vision et des ambitions que les leaders de la Cnas et des Fare avaient réaffirmées au cours d’une rencontre entre les deux entités. C’était le 9 juin 2015 au siège des Fare An Ka Wuli.
A l’issue des échanges, les deux partis avaient, en effet, réaffirmé leur volonté commune d’œuvrer ensemble à la création d’un pôle politique des forces politiques et sociales de la Gauche républicaine, démocratique, sociale et progressiste ancrées sur des valeurs fondamentales telles que la République, la démocratie, la laïcité de l’Etat, la neutralité de l’administration, la bonne gouvernance politique, économique et financière respectueuse de l’environnement et des intérêts des générations futures, la justice sociale et la promotion de nos valeurs de société dans l’ouverture sur le monde extérieur.
Les Fare et la Cnas-Faso Hèrè ont réitéré leur volonté commune d’œuvrer inlassablement pour le renforcement d’une citoyenneté engagée, proactive et responsable; le renforcement de la pratique et de l’expression démocratiques ; la préservation du champ institutionnel politique de l’influence pernicieuse de l’argent et de l’instrumentalisation de la religion à des fins politiciennes ; la revalorisation de l’action politique et du politique ainsi que pour le retour de la confiance entre l’Etat et les citoyens d’une part, et entre les citoyens et la classe politique, d’autre part.
Enfin, les Fare et la Cnas-Faso Hèrè ont appelé l’ensemble des forces vives patriotiques de la Nation, et singulièrement la jeunesse et les femmes, à redoubler de vigilance et de détermination dans le combat salvateur pour l’exigence d’une nouvelle gouvernance au service exclusif du Peuple malien.
Dans la perspective de l’avènement de ce Pôle de Gauche, le pouvoir ne serait plus tranquille et s’agiterait pour brouiller les relations entre ses fondateurs et les autres partis de l’opposition. Pourtant, les membres de la Gauche républicaine et démocratique réaffirment leur appartenance totale et entière à l’opposition politique.
Sékou Tamboura
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