Vendredi, le 24 février dernier, les téléspectateurs de la chaine nationale ont été pour le moins surpris par le contenu d’un communiqué du Haut Représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, lu à la fin du ‘’JT de 20 heures’’ de l’ORTM. Dans ce communiqué on informe l’opinion publique nationale et internationale que ce les parties signataires de l’Accord, en présence de la Médiation internationale, sont convenues de la mise en place des autorités intérimaires dans les régions du Nord, selon le calendrier suivant : Kidal : mardi 28 février 2017, Gao et Ménaka : jeudi 02 mars 2017, Tombouctou et Taoudeni: vendredi 03 mars 2017.
Faut-il croire au déblocage de la situation qui avait empêché la mise en œuvre de la même décision dans le courant de la semaine passée ?
Rien n’est moins sûr, si l’on sait que la dernière tentative de la mise en place des autorités intérimaires dans les cinq régions du Nord s’est heurtée à des dissensions. La plus manifeste émanait de la CMA qui protestait contre la nomination d’un pro-Gatia comme gouverneur de la région de Kidal, sans qu’elle eut consultée au préalable. La deuxième dissension, opposait les protagonistes de la MAA à la désignation du jeune Boubacar Ould Hamadi de la CMA à la tête de l’Assemblée régionale. Et la troisième opposition, plus farouche était entretenue par le mouvement ‘’la Volonté de Gao’’ qui manifestait contre le choix d’un membre de groupe armé pour présider l’Assemblée régionale de la cité des Askia.
La médiation sous l’égide du CSA a-t-elle pu dissiper toutes ces dissensions en ce laps de temps ?
Ou s’agit-il de meubler la visite du ministre français de la Défense, Le Drian, par de bonnes nouvelles ?