Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf, a rencontré, vendredi dernier, au sein de son département, les gouverneurs des Régions et du District de Bamako. Trois sujets majeurs étaient au menu de cette réunion qui s’est déroulée à huis clos. Initialement, il n’y avait que deux points à l’ordre du jour. Le premier concernait l’agenda électoral 2017. Et, le second portait sur le processus de mise en place des autorités intérimaires.
A ces deux sujets à débattre, le ministre Ag Erlaf a ajouté un troisième relatif au « Programme de stabilisation du Mali-Centre ». Ce programme, a-t-il expliqué, concerne spécifiquement les Régions de Mopti et de Ségou. Dans cette stratégie de stabilisation, «l’administration du territoire va jouer un rôle primordial, tant du point de vue commandement classique que du point de vue encadrement et renforcement de capacités des collectivités, afin que celles-ci soient en mesure de gérer et d’anticiper sur toutes les formes de conflit ».
Il s’agit, en clair, de faire en sorte que les conflits dans les Régions, précédemment citées, ne se transforment en « une radicalisation adossée à l’extrémisme religieux », a-t-il indiqué, précisant qu’un mauvais aménagement du territoire peut aussi provoquer des conflits ingérables.
À la sortie de la réunion, le gouverneur de la Région de Kayes, Babahamane Maïga, s’est confié à la presse. Selon lui, les participants ont tout d’abord évalué le processus électoral de novembre 2016. « Il s’agissait de voir ce qui n’a pas marché lors des communales de 2016, d’apporter les correctifs et de se projeter pour la tenue des élections futures, en l’occurrence les communales partielles, les élections locales (au niveau des Conseils de Cercle) et régionales (au niveau des Conseils régionaux), ainsi que le référendum pour la nouvelle Constitution».
« Le gouvernement a déjà déterminé un chronogramme pour ces élections », a assuré M. Maïga, sans donner plus de détails. Tout ce que l’on sait, c’est que les communales partielles en vue concernent 59 communes où il n’y a pas eu d’élection en novembre dernier.
Les gouverneurs et leur ministre de tutelle ont aussi échangé sur le processus de mise en place des autorités intérimaires. Celles-ci, selon le gouverneur Maïga, « sont appelées à disparaître, une fois que le gouvernement aura les moyens d’organiser les élections régionales dans les collectivités concernées ».