Structure pilote en matière de gestion financière et comptable du fonds national d’appui aux collectivités territoriales, l’ANICT intensifie ses activités en conformité avec la politique de régionalisation.
Hier, à la 23e session ordinaire du conseil d’administration de l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (ANICT), les administrateurs ont passé en revue les activités réalisées en 2016 et proposé celles à mettre en œuvre en 2017.
Le président du conseil, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf, fera remarquer que les travaux du CA se déroulent à une période où son département procède au renouvellement des mandats des conseils communaux et à la mise en place des autorités intérimaires.
Suivant ses explications, “le choix d’instituer des collectivités territoriales s’administrant librement sous le contrôle des représentants de l’Etat provient de la volonté déterminée du gouvernement malien de réorganiser profondément les pouvoirs publics afin de mieux ancrer la démocratie et de lutter efficacement contre la pauvreté”.
De son début à nos jours, précisera-t-il, ce processus a enregistré des progrès incontestables. Toutefois, a souligné le ministre Ag Erlaf, “il y a le manque de ressources financières et humaines et l’insuffisance de la déconcentration des services de l’Etat”.
Pour renforcer la décentralisation, le ministre de tutelle a annoncé le déploiement de la fonction publique des collectivités territoriales.
Autre prouesse soulignée par le ministre, la mise en place, il y a deux ans des agences de développement régional dont la mission première est d’appuyer la maîtrise d’ouvrage des collectivités décentralisées. Une initiative qui, selon lui, participe de la vision de réajuster le rôle de l’ANICT. L’idée étant de rendre efficace la structure et qu’elle soit en conformité avec la dynamique de régionalisation.
Le ministre a exhorté les administrateurs à l’examen de l’état des délibérations de la 22e session ordinaire et de la 3e et 4e session extraordinaire, les états financiers de l’exercice 2016, le rapport de listes de compte 2016 et le document de prévision 2017.
Soutien de taille de l’Etat
Pour le directeur général de l’ANICT, Modibo Cissé, en 2016, sa structure a réalisé d’importantes activités. “Cette année, nous nous habilitons à adopter le budget de 2017 qui se chiffre à un montant environ 41 milliards de F CFA et qui a une progression par rapport à 2016 de 59 %. C’est très conséquent. Et nous sommes fiers de constater que cette année, l’Etat a voulu mettre la main à la poche par rapport à 2016. Nous avons eu une contribution d’à peu près 38 milliards de F CFA. En pourcentage, ça doit faire 65 milliards de F CFA. Cet appui marque vraiment la volonté des autorités d’accélérer la démocratisation et d’aller vers une décentralisation accélérée”, a-t-il expliqué.
Commentant les activités marquant l’année 2016, le DG de l’ANICT a estimé qu’elles ont été marquées par la contribution de certains partenaires techniques et financiers (PTF) qui accompagnent son service. A cela s’ajoute la part de l’Etat qui a fait encore l’effort en 2016.
Selon lui, en 2016, la plupart des collectivités ont mobilisé leur droit de tirage. A l’en croire, il reste tout de même quelques régions du Nord, notamment Ménaka et Taoudéni qui sont présentes en 2017. A ce niveau, son souhaite est qu’il y ait une grande mobilisation.
Précision de taille : le directeur général de l’ANICT a annoncé que la contribution de l’Etat se chiffre à 61 % dont 38 milliards.
Au nombre des missions assignées à l’Agence, on peut retenir qu’elle est chargée de recevoir et allouer aux collectivités territoriales les subventions destinées à la réalisation de leurs investissements, sous la maîtrise d’ouvrage.