Le Mali a désormais le statut de membre associé de la Fédération internationale de cricket (ICC). La décision a été prise par l’instance dirigeante du cricket mondial il y a quelques jours mais c’est le dimanche 26 février lors de l’Assemblée générale ordinaire de la Fédération malienne de cricket (FeMaCrik) qu’elle a été officiellement annoncée par le premier responsable du cricket national, Kawory Berthé. «J’ai le grand plaisir de vous informer que le Mali a désormais le statut de membre associé de l’ICC.
C’est lors de son dernier congrès que l’ICC a décidé de donner le statut de membres associés à tous les pays qui avaient le statut de membres affiliés. Le Mali faisait partie des membres affiliés», dira le président de la FeMaCrik. L’annonce de la nouvelle sera saluée par un tonnerre d’applaudissements et toute la salle se lèvera pour exprimer sa joie. Le temps de retrouver son souffle, le président Kawory Berthé poursuivra : «c’est une nouvelle ère qui commence pour le cricket malien, il va falloir se serrer encore la ceinture et travailler plus pour mériter la confiance de l’ICC. Désormais, tout est possible pour notre pays, mais à condition de continuer sur cette lancée».
Il faut dire que le statut de membres associés est une étape importante pour le cricket malien quand on sait qu’aucun autre pays de l’Afrique francophone n’est logé à cette enseigne. Autrement dit, le Mali est pour l’instant la seule nation de l’Afrique francophone membre associé de l’ICC. Tous les autres membres associés du continent sont des pays anglophones et parmi ces nations on peut citer, entre autres, le Ghana, le Nigeria, la Gambie, la Sierra Leone, le Kenya. Sur le plan hiérarchique, seuls deux pays africains devancent désormais le Mali : l’Afrique du Sud et le Zimbabwe qui disposent du statut de membre entier.
Question : le Mali peut-il prétendre un jour au statut de membre entier qui regroupe les dix meilleures nations du cricket mondial ? «Avec le travail, tout est possible, mais il ne faut pas brûler les étapes car qui va doucement, va sûrement», répondra le président de la FeMaCrik, Kawory Berthé. Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, le premier responsable du cricket renchérira en informant les participants à l’Assemblée générale de l’affiliation de la FeMaCrik au Comité national olympique et sportif (CNOS) et l’affectation d’un siège à la fédération par la direction nationale des sports et de l’éducation physique. «Nous nous réjouissons beaucoup de l’acquisition de ce siège, mais je dois ajouter que pour le moment, il y a quelques problèmes qui nous empêchent d’occuper le local», précisera Kawory Berthé.
Mais tout n’a pas été rose au cours de l’exercice écoulé, notamment sur le plan sportif. Ainsi, le premier responsable du cricket malien évoquera le Tournoi feu Urbain Sangaré qui n’a pu se dérouler faute de moyens et les deux grands rendez-vous manqués des sélections nationales féminine et masculine. «Le Mali devait participer à deux tournois au Ghana et au Nigeria, mais à notre grande déception, les deux compétitions ont été annulées au dernier moment. Nos deux sélections étaient prêtes et on fondait beaucoup d’espoirs sur elles, malheureusement tous les deux rendez-vous ont été annulés», dira Kawory Berthé, en présence de la capitaine de la sélection nationale féminine et Miss ORTM 2016, Fatoumata Tounkara. Malgré un emploi du temps chargé depuis qu’elle a été élue la plus belle fille du Mali, la capitaine de la sélection féminine continue à jouer au cricket et n’entend pas s’arrêter en si bon chemin.
«Mon rêve est d’offrir au moins un trophée international au Mali avant la fin de ma carrière. Lors de notre première sortie en Gambie l’équipe a péché par manque d’expérience. Inch Allah au prochain NWAK (le championnat ouest-africain, ndlr) on fera tout pour revenir avec un trophée», a confié Fatoumata Tounkara.
Si le Tournoi feu Urbain Sangaré (TUS) a été annulé, tout comme les deux championnats ouest-africains, la FeMaCrik a en revanche, respecté la tradition en organisant sa compétition majeure, à savoir le championnat national. Cette année, c’est la capitale des Balanzans qui a abrité la compétition, et pour le titre suprême, se sont affrontées cinq formations, dont deux néophytes : l’équipe de Kayes et la formation des Universitaires qui a été créée à l’issue de la première édition du tournoi universitaire. Concernant les stages de formation, plusieurs sessions se sont déroulées en 2016, notamment à Kayes où 15 professeurs d’EPS ont été formés, Ségou, et Sikasso. «Il faut maintenir le cap pour les stages de formation. La formation est à la base du développement de toutes les disciplines et nous allons continuer sur cette lancée», insistera Kawory Berthé, avant d’adresser ses remerciements à tous les partenaires de la FeMaCrik pour leur soutien et leur accompagnement.