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Le remaniement ministériel ajourné : Pour éviter un clash au sein du RPM !
Publié le mercredi 1 mars 2017  |  Le Matinal
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© aBamako.com par A.S
Premier conseil des ministres du gouvernement Modibo KEITA
Le Conseil des Ministres s`est réuni en session ordinaire, le mercredi 14 janvier 2015 dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence du Président de la République, Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA.
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Le réaménagement de l’attelage gouvernemental actuel conduit par Modibo Kéita tant véhiculé par les médias maliens et les partis politiques tarde à se dessiner. Raison de ce retard ou relâchement : la probable division au sein du parti présidentiel après la dernière décision, selon nos sources, du chef suprême d’opter pour un prétendant n’embouchant pas la même trompette que le camp Bocari Tréta.

Du coup, IBK, légèrement convalescent et pour ne pas envenimer une tension en couveuse chez les Tisserands, a finalement décidé de surseoir à sa décision de remanier l’actuel gouvernement. Certains pensent aussi que le chef de l’Etat ne veut pas provoquer l’ire chez le Premier ministre Modibo qui aura fini de prendre goût pour un pouvoir qui l’a enfin dompté et corrompu.

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D’une santé fragile ces dernières semaines et mis au repos forcé, Ibrahim Boubacar Keita n’a pas fini sa convalescence à l’image de tout le pays. Avec les rumeurs de remaniement, les ministres ne travaillaient plus et le pays semblait arrêté sous l’effet de la morosité ambiante.

Pour le réaménagement gouvernemental proprement dit, IBK a besoin d’un Premier ministre qui n’a pas d’ambition présidentielle, mais rassembleur et utilisant au besoin la carotte et le bâton avant et pendant l’élection présidentielle. Ce Premier ministre à chercher devrait être le relais vers une victoire ou une réélection d’IBK en 2018. Le portrait-robot de ce PM ressemblait beaucoup à Soumeylou Boubèye Maïga donné pourtant favori jusqu’à l’ultime instant où une grogne au sein du parti présidentiel réclamait à cor et à cri un protégé à choisir dans la famille mère d’IBK à savoir le RPM.

Pris désormais pour cible de vouloir bouder volontairement sa propre formation politique, le Châtelain de Sébénikoro fait marche arrière sous la pression populaire, toute chose qui écarte automatiquement l’ancien patron de la sécurité d’Etat. Y a-t-il eu entre temps désamour entre Boubèye et IBK ? Certains le disent. Faut-il conclure que c’est la rupture entre les deux hommes ? Il semble que la hache de guerre a été enterrée, même si les cicatrices demeurent.

L’option Abdoulaye Idrissa Maïga ancien directeur de campagne du Prince du jour semblait être beaucoup plus plausible jusqu’à la dernière seconde. Ce choix était aussi celui de la Première Dame Aminata Kéita, selon des informations.

Dans cette chienlit, s’invite dans les débats l’état de santé du chef de l’Etat. De toutes les façons, IBK ne peut se permettre de jouer avec les gouvernements étant malade. C’est dire qu’il a parfaitement joué son coup en brandissant sa santé pour calmer le jeu. Par cette même occasion, il a su éviter sans le savoir une scission éventuelle chez les Tisserands.

En effet, depuis l’exfiltration de Bocari Tréta du gouvernement, il mène un combat contre IBK. Sa nomination comme PCA à la BMS est un moindre mal pour lui, même si d’aucuns pensent qu’il a été parachuté dans le garage du mouroir. Tréta est-il sur le déclin ?

Par contre, monsieur Abdoulaye I. Maïga est considéré par certains comme un cadre prometteur, intelligent, mais handicapé par son appartenance au nord. Oui, il faut appeler le chat par son nom. Réconciliation, quand tu nous tiens ! Le Mali doit être un pays hospitalier pour tous ses cadres.

En attendant, on vit dans un pays incertain avec son lot d’insécurité. IBK est interpellé et il urge pour lui de sortir le grand jeu en prenant des mesures courageuses pour booster l’économie tout en évitant des promotions politiques contre nature pour certains postes gouvernementaux. Notre salut est à ce prix.

Issiaka Sidibé
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