Le promoteur du Centre de référence basketball de Tombouctou (CRBT) monte au créneau. Baba Mahamane alias «Jigla» dénonce le traitement infligé à son club par la Fédération malienne de basketball. Le Centre de Référence Basketball de Tombouctou (CRBT) fait partie, en effet, du cercle prestigieux des huit (8) clubs qui disputent la première Division du championnat national de basketball, instaurée pour la première fois dans notre pays. Les équipes doivent s’affronter en aller-retour. Pour raison de sécurité, les matches à domicile du CRBT ont été tous transférés dans la capitale par la fédération. Mais problème : l’équipe de Tombouctou ne bénéficie pas d’une prise en charge en adéquation avec cette gestion exceptionnelle. «Je ne bénéficie pas de la prise en charge prévue dans le règlement particulier du championnat. C’est-à-dire l’hébergement, la restauration et le transport aller-retour de la délégation », dénonce Baba Mahamane « Gigla», ajoutant que c’est de bouche à oreille qu’il a entendu que Tombouctou n’a pas droit au transport parce que certaines de ses joueuses sont à Bamako. «Nous sommes traités comme une équipe de Bamako. Ce n’est pas normal. Certes, j’ai quelques joueuses à Bamako mais j’ai une partie de mes joueuses et de l’encadrement à Tombouctou. Je fais les éliminatoires à Tombouctou, je fais l’inter-ligue à Ségou et le Top 12 à Bamako. Il y avait la prise en charge pendant ces compétitions. Maintenant que c’est la première Division, il n’y a pas de prise en charge pour moi. Je ne peux pas continuer le championnat comme ça si je ne reçois pas rien», a –t-il lancé en s’insurgeant par la même occasion contre une violation flagrante du règlement particulier de la compétition. Egalement entraîneur Niveau I FIBA, «Baba Jigla» estime que son équipe est handicapée par ce manque de fair-play auquel il impute d’ailleurs ses contre performances depuis le début de la compétition. «J’ai une partie de joueuses à Bamako et une partie à Tombouctou. Si je parviens à voyager avec les joueuses qui sont à Tombouctou et faire un bon mélange, j’aurais même gagné quelques matches que j’ai perdus. Personnellement, je ne peux pas continuer à prendre en charge mon équipe à Bamako», dira-il. Et d’expliquer que la défaite contre le Tata de Sikasso (52-61) se justifie par l’absence de 4 joueuses qu’il n’a pu transporter de Tombouctou faute de moyens puisque les frais de transport d’une seule personne lui coûtent en moyenne 50. 000 francs CFA par match.
Il faut noter que cette année la Fédération malienne de basketball a réorganisé le championnat national avec l’instauration de la première Divion à laquelle compétissent les huit meilleures équipes (Hommes et Dames) de la saison dernière. Chez les hommes, on retrouve Attar club de Kidal, USFAS, J.A., Réal, Centre Bintou Dembélé (CBD) de Koulikoro, AS Police, Sigui de Kayes, Stade malien. Chez les dames, il y a le Centre de référence basketball de Tombouctou (CRBT), Stade malien, Tata de Sikasso, Attar club de Kidal, AS Police, USFAS, Réal, Djoliba. Le championnat a débuté le 4 février dernier. La 4è journée s’est disputée ce week-end. La fédération a offert une subvention d’une million de francs CFA à chaque club, mais sans prendre en compte la prise en charge des équipes auxquelles une condition exceptionnelle de participation a été imposée contre leur