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Nord du Mali: l’autorité intérimaire de Kidal installée
Publié le mercredi 1 mars 2017  |  AFP
Kidal
© Autre presse par DR
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Bamako, - L’autorité intérimaire de la région de Kidal, fief de l’ex-rébellion à dominante touareg dans le nord du Mali, a été installée mardi en présence de responsables maliens et de diplomates après
plusieurs reports, selon des témoins joints depuis Bamako.

Les dirigeants provisoires des quatre autres régions administratives du
nord du pays seront installés cette semaine: ceux de Gao et Ménaka (nord-est)
jeudi et ceux de Tombouctou (nord-ouest) et Taoudénit (extrême nord) vendredi,
selon un communiqué officiel.

Les différentes autorités intérimaires devaient initialement être
installées à partir du 18 février, mais plusieurs mouvements avaient contesté
certains choix, dénonçant l’absence de concertation. Et le gouvernement avait
reporté les cérémonies prévues "par souci d’apaisement".

Le nouveau calendrier a été arrêté le 24 février d’un commun accord par le
gouvernement malien, les groupes armés qui lui sont favorables formant la
Plateforme et l’ex-rébellion à dominante touareg du Nord formant la
Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Tous ont signé en mai-juin 2015
un accord pour la paix au Mali, qui prévoit l’installation de ces autorités
intérimaires, qui a connu plusieurs reports.

A Kidal, le président du Conseil régional (autorité intérimaire) Hassan Ag
Fagaga a reçu les symboles de l’Etat lors d’une cérémonie présidée par le
ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed
Ag Erlaf, à la tête d’une délégation de responsables maliens, a rapporté un
des témoins.

"La tâche qui m’est confiée n’est pas simple et j’ai besoin de soutien de
tous pour réussir", a affirmé M. Ag Fagaga, ex-déserteur de l’armée régulière
et membre de la CMA, selon ses propos rapportés à l’AFP par ce témoin, lors
d’une cérémonie placée sous haute surveillance des forces de l’ONU et de
l’opération française Barkhane.

Il s’exprimait en présence également de représentants de la CMA et de la
Plateforme, de la France, des Etats-Unis, de l’Algérie, de l’Union africaine
et de l’Union européenne, mais aussi de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).

A Gao, pour empêcher la cérémonie prévue jeudi au Conseil régional, des
membres de la Plateforme en armes ont pris position sur le site, contestant le
choix de certains des dirigeants provisoires, a rapporté un photographe de
l’AFP dans cette ville. Aucune violence n’avait cependant été signalée jusqu’à
mardi après-midi.

En vertu de l’accord de paix de 2015, les autorités intérimaires devront
gérer les cinq régions du Nord, en attendant l’élection par la population
d’assemblées dotées de pouvoirs importants.
Leur mission sera notamment de préparer ces élections et de favoriser le
retour des déplacés du conflit politico-militaire dont le Mali tente de se
relever depuis 2012, des troubles marqués par une rébellion et une mainmise de
groupes jihadistes pendant près de dix mois sur le nord du pays, jusqu’à
janvier 2013.
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