L’Administration malienne est remplie de nombreux titulaires de faux diplômes. Une étude a décelé malheureusement plus de 3000 fonctionnaires qui n’ont pas de diplômes authentiques. Ces voyous de la Fonction publique de l’Etat et des collectivités territoriales font injustement la pluie et le beau temps dans l’Administration.
Le Mali n’est pas un pays sérieux, l’Administration est pourrie. Malheureusement, le constat est amer, au moment où des milliers de pauvres jeunes chômeurs (avec des diplômes authentiques) croupissent sous le soleil, courant de gauche à droite pour chercher du travail en vain, des faussaires sont dans les bureaux climatisés sans niveau, à fortiori de compétence à faire du n’importe quoi, tout sauf travailler.
Ces fraudeurs (titulaires de faux diplômes) se trouvent partout dans l’Administration malienne : de la Présidence de la République à la Primature, en passant par les départements ministériels jusque dans les services déconcentrés. Le secteur de l’Education est le plus concerné. La question qui taraude la lanterne de la population est de savoir : comment et où sont confectionnés ces faux diplômes ?
Il est cependant difficile donc de situer les responsabilités. Car, nous sommes dans pays où tout est permis par faute d’un Etat digne de ce nom. Le phénomène est dense partout : les écoles privées, publiques et autres structures.
Une véritable guerre doit être engagée contre les détenteurs des diplômes douteux. Car, la seule voie d’entrée des catégories A, B, C et D dans la fonction publique reste le concours. Les textes en vigueur doivent en bonne et due forme s’occuper de tous ceux qui ont intégré illégalement la fonction publique par des voies obscures.
Un système de contrôle doit être développé à tous les niveaux pour empêcher les gens de produire des faux diplômes. Un serveur doit être mis en premier lieu à la Direction nationale de la Fonction Publique afin de suivre en temps réel la chaine de traitement des documents.
En somme, la détention de faux diplômes est profonde, très profonde. Seule des enquêtes très sérieuses pourront édifier davantage les Maliens. Mais pour l’instant, les faussaires font la pluie et le beau dans l’Administration.
Aliou TOURE