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la fragile avancée du processus de paix au Nord-Mali
Publié le mercredi 1 mars 2017  |  RFI
Kidal
© Autre presse par DR
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Hier, mardi 28 février, à Kidal, les autorités intérimaires ont été officiellement mises en place. Ce devrait être le cas à Gao et Ménaka demain jeudi 2 mars et à Tombouctou et Taoudeni, vendredi 3 mars.

« Après de longs mois de tergiversations, pointe le site d’information Maliweb, les autorités intérimaires sont désormais installées dans l’Adrar des Ifoghas, depuis hier mardi. Hassan Ag Fagaga, un ancien colonel de l’armée malienne, est désormais le patron de l’exécutif régional de Kidal […], en attendant les élections prévues pour juillet, selon un calendrier du gouvernement. L’événement symbolise, estime Maliweb, un retour timide de l’Etat dans cette partie du pays qui reste hors de son contrôle depuis plus de cinq ans. […] L’étape suivante concerne donc les régions de Tombouctou et Gao. Mais le hic, souligne encore le site malien, est que plusieurs combattants et des organisations de la société civile ont investi les locaux de l’Assemblée régionale dans ces villes pour empêcher la mise en place de ces mêmes autorités intérimaires. »

Dissensions…

En effet, les différents groupes militaro-politiques sur place ne sont pas d’accord… « Faut-il croire au déblocage ? », s’interroge Le Sursaut. « La dernière tentative de la mise en place des autorités intérimaires dans les cinq régions du Nord s’était heurtée à des dissensions, rappelle le journal malien. La plus manifeste émanait de la CMA, la Coordination des mouvements de l’Azawad, qui protestait contre la nomination d’un pro-Gatia comme gouverneur de la région de Kidal, sans qu’elle ait été consultée au préalable. La deuxième dissension opposait les protagonistes de la MAA à la désignation du jeune Boubacar Ould Hamadi de la CMA à la tête de l’Assemblée régionale. Et la troisième opposition, plus farouche, était entretenue par le mouvement “La Volonté de Gao” qui manifestait contre le choix d’un membre de groupe armé pour présider l’Assemblée régionale de la cité des Askia. » Et Le Sursaut de s’interroger : « la médiation sous l’égide du CSA a-t-elle pu dissiper toutes ces dissensions en ce laps de temps ? »

Recul ?

A Bamako, une grande partie de l’opinion et plusieurs médias voient d’un très mauvais œil ce qu’ils considèrent être une partition de fait du pays… Exemple : Le Procès-verbal qui estime que « la CMA, la Coordination des Mouvements de l’Azawad, n’a nulle intention de laisser l’administration malienne revenir à Kidal. Et pour ce qui est du reste du nord, la CMA y entretient une psychose telle que la présence de l’administration ne sert strictement à rien. Cette triste réalité ne changera pas, soupire le quotidien bamakois, quels que soient les paperasses que l’on signe sous forme d’accords de paix. »

Le Point, autre journal malien, s’insurge, lui, contre la nomination d’Hassan Ag Fagaga au poste de président du Conseil régional de Kidal. « Le rebelle Fagaga titulaire du portefeuille à Kidal, s’exclame le journal, il faut dire que cela ne pouvait pas être mieux pour Iyad Ag Ghali, le terroriste qui se fait passer pour un défenseur de la cause de l’islam. Les deux hommes entretiennent en effet une certaine complicité que même la mauvaise foi ne saurait nier. Le gouvernement agit-il en connaissance de cause ? C’est fort possible, répond Le Point. Courtiser un Iyad Ag Ghali à travers un Fagaga ne serait pas une option insensée venant d’un gouvernement qui semble croire que c’est en reculant devant l’ennemi qu’on l’amène à abandonner notre poursuite. »

Petit pas ?
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