L’article de nos confrères de Mali 24 sur le malade abandonné sous le soleil de plomb au CHU du Point G qui avait défrayé la chronique des réseaux sociaux, le week-end dernier, a porté fruit. Et pour cause, selon une source hospitalière, le malade a été pris en charge par le CHU du Point G sur l’instruction ferme du ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Marie Madeleine Togo.
Selon la même source, Mme le ministre de la Santé et de l’hygiène publique ne s’est pas limitée aux instructions fermes, elle a aussi envoyé un émissaire pour s’occuper de ce malade et prendre en charge toutes les ordonnances.
De quoi s’agissait-il ?
La semaine derrière, un malade était abandonné à terre sous le soleil ardent dans la cours du Centre hospitalier universitaire (CHU) du Point G. le malade en question, habillé en tissu aux couleurs de l’UNTM n’avait reçu d’aucune assistance de la part des agents de santé.
Selon certains témoins, il ne serait pas accompagné par aucun parent et avait de la peine à parler car il tremblait sous le poids de la maladie.
Le service social, qui doit intervenir dans des situations pareilles pour voler au secours des indigents, a malheureusement, dégagé toute responsabilité.
«Les premiers soins relèvent de la compétence des services des urgences et le service social intervient dans la prise en charge des paiements des ordonnances », s’est-elle défendue.
Au niveau du service d’urgence, notre journaliste n’a pas pu avoir un interlocuteur mais il s’est rabattu sur le surveillant général du CHU point G. Selon ce dernier « c’est une ambulance venue de la commune IV du district de Bamako qui a versé le pauvre malade à terre avant de retourner en trompe. Comme s’il est entrain de fuir ».
Selon les portiers du CHU Point G, l’ambulance qui sortait à grande vitesse allait même percuter certains passants qui n’ont eu la vie sauve grâce à l’agilité de leurs jambes. Selon eux, c’est la preuve que l’ambulancier était en fuite après s’être débarrassé de ce malade. Le surveillant soutient que lui-même a acheté à manger pour le malade et que les services d’urgences ont pris des dispositions pour l’accueillir.
Des arguments du surveillant sont perçus comme fallacieux par certains accompagnants d’autres malades au sein de l’hôpital qui affirment que le malade n’a reçu aucune assistance depuis qu’il a été versé à terre comme une ordure.
« Nous-même, nous assistons impuissant cet acte inhumain, car nous n’avons peur de l’approcher », témoigne un accompagnant d’un malade.
Selon d’autres sources, le monsieur serait un malade mental qui s’est retrouvé dans la mairie de la Commune IV. La mairie a fait appel aux sapeurs-pompiers qui ne se sont pas exécuté soutenant que ça ne relevait pas de leurs ressorts. La mairie a fait appel alors au CSRÉF de la commune IV qui transporte alors le malade à Point G.
Selon la même source, arrivé et selon l’équipe du CSREF, ils ont rencontré un médecin qui leur indiqua de déposer le malade par terre, chose qu’ils feront avant de rebrousser chemin.
Mais selon toujours leurs explications, après le surveillant général de l’hôpital a appelé le médecin en chef du CSRÉF pour lui demander des explications sur le malade amené par leur ambulance. Ce dernier dira que c’est sur demande du maire que le malade a été transporté mais qu’un membre de l’équipe retournera leur donner d’amples explications.
Ainsi, le malade était abandonné pendant deux jours dans la cour de l’hôpital sans aucun soin. Alors il a fallu que la presse interpelle les autorités publiques, pour que le ministre de la Santé vole à son secours.