Et dire que la semaine dernière, un député, en l’occurrence Moussa Timbiné qualifiait de ‘’drogués’’ les jeunes sur les réseaux sociaux qui dénoncent les tares du régime. L’affaire du malade abandonné montre à quel point Facebook est une arme de communication redoutable.
Rapporté, initialement, par Mali24, un site d’informations. La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux. Selon le site, un malade a été jeté à même le sol, vendredi dernier, sous un soleil de plomb devant l’entrée de l’Hôpital du Point G. Pendant deux jours, il gît là, sans aucune assistance, incapable de parler, épuisé par la maladie et la faim.
Le service social de l’hôpital, rapporte le site, a dégagé sa responsabilité en affirmant que les premiers soins relèvent des services d’urgences. Le service social n’intervenant que dans la prise en charge des paiements des ordonnances.
Aux dires du surveillant général du CHU point G, c’est une ambulance venue de la commune IV qui s’est débarrassé du malade avant de retourner en trombe. Des témoins sur place affirment que depuis qu’il est déposé, personne n’a porté assistance au pauvre malade. Certains, par peur, d’autres par indifférence.
malade
Publié sur les réseaux sociaux, l’article a été vu et partagé par plusieurs internautes. Indignés par la violation des dispositions du Décret fixant les modalités de la prise en charge des cas d’urgence en application de la loi hospitalière du 22 juillet 2002 qui reconnait à tout patient dans une situation d’urgence, «le droit de bénéficier d’une prise en charge sans que puisse être exigé de lui un paiement préalable».
Quoi qu’il en soit, lundi dernier, le patient a trouvé un lit. Et les soins sont en train de lui être prodigués. Pendant ce temps, les débats s’enflamment sur les réseaux sociaux.
Selon un intervenant qui se réclame membre du personnel du CHU Point G, le malade a des problèmes de mémoire. Il aurait été libéré des urgences après qu’il ait été retrouvé sans ses habits. C’est un autre membre du personnel qui lui a remis les habits qu’il porte. Pour le médecin internaute, il arrive que les malades, avec des pertes de mémoire, quittent leur salle comme à la maison sans que les parents ne s’en aperçoivent. Alors, avec le problème de salle que les hôpitaux connaissent, son lit est vite occupé par un autre malade. « Vous faites les indignés alors que des SDF et mendiants dorment devant nos maisons, dans nos marchés, nos mairies, nos feux de circulation et bizarrement personne ne s’en plaint», s’emporte-t-il face à la vague d’indignation.