Le Conseil national de la société civile du Mali (C.N.S.C) ne veut plus se taire face aux conflits intestins qui déchirent le centre et le nord du Mali. C’est ainsi qu’il a organisé un point de presse ce mardi, 28 février 2017, dans son siège, sis à Lafiabougou en commune IV.
La crise sécuritaire dans laquelle le Mali se trouve depuis 2012 ne cesse de progresser. Partie du nord, la crise gagne progressivement le centre avec une proportion ethnique inquiétante. Pour le conseil national de la société civile, il est temps de trouver des solutions à ce problème qui est devenu une épine dans le pied des autorités maliennes. Ainsi, marquée par une forte présence de la presse écrite, audio et visuelle, la rencontre a servi de cadre aux représentants de la société civile d’exposer leur position dans la gestion de la crise. Pour le président du conseil, Boureima Allaye Touré, qui a introduit la rencontre par la lecture d’une déclaration, « la société civile est aujourd’hui l’acteur attendu sur toutes les questions d’intérêts nationaux et pratiquement la sécurité est une question d’intérêt national ».
Selon lui, « l’heure n’est plus au silence, mais à l’action », car « la situation que nous traversons n’a rien de commun avec celles que nous avons connues ». Quant à la déclaration, elle fait point entre autres, de la dénonciation et de l’indignation du Conseil national de la société civile par rapport aux affrontements entre les populations des villages de Kama et de Senebamana dans le Ké-Macina (région de Ségou) avec une lourde perte de vies humaines, du regret du CNSC de la faible réaction des Pouvoirs publics face à cette situation, suivit d’un appel à la mise en œuvre des stratégies et des sanctions pertinentes pour éradiquer le phénomène et enfin la détermination du CNSC à s’engager aux côtés des pouvoirs publics pour la restauration de la paix et de l’autorité de l’Etat dans toute l’étendue du territoire national.
Par ailleurs, M.Touré a saisi l’occasion, pour présenter les futures actions du Conseil national de la société civile. Ainsi, deux missions seront levées : « une qui va à Ségou jusqu’à Ké-Macina pour rencontrer les parties prenantes pour leur présenter nos condoléances et souhaiter prompte rétablissement aux blessés, mais aussi s’enquérir de la situation, et une autre ira à Gao pour présenter les condoléances aux victimes de l’attaque du camp du M.O.C (Mouvement opérationnel de coordination). »
A l’en croire, au retour de ces missions, le CNSC envisage de tenir une grande conférence à la maison de la presse pour donner l’état de la situation à l’ensemble des citoyens maliens.