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Blocage des travaux de construction du bâtiment de la pédiatrie de l’hôpital de Kati: Une escroquerie financière à la base !
Publié le jeudi 2 mars 2017  |  Le Canard de la Venise
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement du Projet 1 du P2RS
Bamako, le 16 décembre 2015 au CICB. Le ministre du Développement Rural a présidé la cérémonie de lancement des activités du Projet 1 du Programme de Renforcement de la Résilience à l`insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. (P2RS)
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Commencés depuis 2013, sous l’ancien Directeur général, Alioune Doumbia, actuellement à la retraite, les travaux de construction de la pédiatrie de l’hôpital de Kati se trouvent bloqués depuis plusieurs mois. Quelles sont les raisons de ce blocage ? Lisez donc le dossier !




Aujourd’hui, à cause des travaux interminables de construction de la pédiatrie de l’hôpital de Kati, les patients ne savent plus à quel saint se vouer. Dans cet hôpital dont les travaux de construction du bloc de la pédiatrie sont bloqués il y a très longtemps, les médecins pédiatres ne font que des consultations et des petits soins médicaux. Et en cas d’hospitalisation, le référé est fait sur Bamako. Pour l’heure, dans une grande ville comme Kati, il n’y a aucune structure pour l’hospitalisation des enfants. Face à cette situation, les habitants de la ville ne cessent de s’interroger sur les raison du blocage des travaux de ce chantier et de montrer leur ras le bol. Ainsi, elles en ont marre de prendre les enfants à des heures avancées de la nuit et de les acheminer très difficilement vers l’hôpital Gabriel Touré.
Selon des sources concordantes, le financement de cette infrastructure est acquis, mais ce fonds serait détourné en partie par l’ancien Directeur Général Alioune Doumbia, parti à la retraite en fin 2015. Selon toujours les mêmes sources, en début de l’année 2016, la Directrice générale adjointe, Mme Cissé Salimata Samaké, ayant pris la relève de l’ancien DG avant la nomination d’un nouveau par le ministère, aurait, elle aussi, exigé sa part du gâteau avant de signer et valider les transactions. Sur le terrain, les travaux sont arrêtés au niveau de la finition de ce joyau. Malgré l’arrivée du nouveau Directeur Général, Dr. Mamadou Sogoba, et les nombreuses visites du ministre de la santé de la structure, les travaux n’ont pas repris. Une situation qui inquiète sérieusement les patients.
Dans un entretien qu’il nous a accordé dans son bureau, le 27 Février dernier, le Directeur général actuel de l’hôpital de Kati, Docteur Mamadou Sogoba nous précise : « Je suis là comme Directeur Général il y a près de 6 mois. Le dossier concernant la construction des locaux de la pédiatrie faisait partie de la passation. Après ma prise de service, j’ai constaté que les travaux était arrêtés. Toutes mes tentatives de joindre l’entrepreneur qui s’occupe des travaux étaient, au départ, restées vaines. J’ai finalement réussi à le joindre par l’intermédiaire d’un huissier de justice, en la personne de Maître Sékou Amadou Touré. Ainsi, il lui a mis en demeure de recommencer les travaux. C’est ainsi que le représentant du groupement ESBISY/ETC, Mahamar Touré, s’est engagé auprès de l’huissier à recommencer les travaux dans deux semaines. Dès que j’ai pris service d’ailleurs, je me suis intéressé à ce chantier. J’ai aussi envoyé une lettre au ministre de la santé et de l’hygiène publique pour lui rendre compte de la situation du chantier de la pédiatrie (lettre datant du 25 Janvier 2017). Ce dossier me tient personnellement à cœur. Je suis en train de tout mettre en œuvre pour que les travaux finissent. J’en suis sûr, ça va aboutir ». Il faut surtout noter que le délai de deux semaines, donné par l’entrepreneur pour redémarrer les travaux a déjà expiré.
Nous avons également joint par téléphone le représentant de l’entreprise, en la personne de Mahamar Touré. Ce dernier est en déplacement et compte échanger avec nous dès son retour. « On va redémarrer les travaux. Les choses ont commencé à rentrer dans l’ordre. Je suis en déplacement et dès que je retournerai, j’irai vous voir pour qu’on en discute », a-t-il promis.
D’autres sources nous confient que l’ancien Directeur Général aurait même produit un document certifiant la fin de la réalisation de l’infrastructure sanitaire. Actuellement, en plus des travaux de finition inachevés, le bâtiment n’a ni portes, ni fenêtres. Des sources dignes de foi nous renseignent même que le ministre de la santé de l’époque n’a pas voulu donné le fonds du marché de l’équipement à la direction de l’hôpital, pour éviter ces genres de problèmes. Et l’exécution du marché de construction fait polémique. Cela.
En attendant, les consultations et les premiers soins pédiatriques se font dans les locaux du pavillon de la gynécologie. Les pédiatres n’ont qu’un seul petit bureau coincé pour faire tout ce travail faramineux. Dans la détresse, une femme témoigne sous couvert d’anonymat : « Mon garçon de 2 ans est tombé gravement malade en début du mois de février. Il était 23 heures et on l’a amené à l’hôpital de Kati. Vu son état, ceux qui étaient à la garde, n’étant pas des pédiatres, nous ont renvoyés urgemment à l’hôpital Gabriel Touré. Ce jour là, nous l’avons transporté à moto jusqu’à Bamako. Heureusement, ils ont pu prendre soin de lui à temps et il a été sauvé. Je ne pouvais pas du tout imaginer que dans une grande structure hospitalière comme l’hôpital de Kati, il n’y a pas un service de pédiatrie digne de ce nom. Si mon fils était mort par manque de soins à Kati, je n’allais jamais pardonner cela. J’exhorte nos autorités à plus de sérieux dans le travail. Pourquoi ne pas créer un pavillon pour la pédiatrie au sein de l’hôpital de Kati ? », Déplore-t-elle.
Nous constatons également qu’il y a beaucoup de magouille autours de cette affaire alors que le service de la pédiatrie a été félicité lors de la dernière session du conseil d’administration de l’hôpital pour le nombre élevé des consultations que les agents ont réalisé entre Décembre et Janvier 2016, soit plus de 1000 consultations. Et c’est ce service qui n’a jusque là pas un local digne de ce nom.
A quand alors la fin des calvaires de la population de Kati et environs?
Affaire à suivre…
Alfousseini Togo
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