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Le cas RAS BATH: Le pouvoir pris au piège ?
Publié le jeudi 2 mars 2017  |  La Mutation
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© aBamako.com par Momo
Grand meeting de la société civile
Bamako, le 25 octobre 2014. La société civile malienne a tenu un grand meeting pour la défense de l` intégrité territoriale du pays.
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Les récentes attaques virulentes dont certaines jugées diffamatoires et mensongères contre plusieurs personnalités influentes du pouvoir actuel, des poursuites judicaires devraient être engagées contre le chroniqueur et journaliste, RAS BATH, à défaut le faire taire définitivement. Mais hélas, le pouvoir est pris au piège pour avoir en réalité fabriqué l’activiste.
S’il y a un homme qui a acquis une célébrité rapide et fulgurante au sein de la presse-parler malienne sous l’actuel pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keita, c’est bel et bien Ras Bath. Ainsi de la Radio Jekafo en passant par la TM 2, Maliba FM, Renouveau FM et les réseaux sociaux, le chroniqueur et journaliste était devenue la star de milliers d’auditeurs grâce à ses messages forts et surtout ses diatribes contre tous ceux qui bougent et qu’il traite d’apatrides, de voleurs et d’assassins de la république sans que le pouvoir ne pipe mot.
Ainsi des commerçants, des prêcheurs, des marabouts, des leaders religieux, des hommes politiques de l’opposition, des journalistes, des animateurs et même des mendiants n’ont pas été épargnés et traités de tous les péchés d’Israël car considérés comme l’ennemi du peuple malien et du régime en place. Ce qui lui valu une popularité au sein de la population qui croyait fermement à ces messages et qui pensait avoir un messie pour sauver un pays qui va de mal en pis. Après avoir « .décortiqué » un à un toutes ses personnes, Ras Bath s’est aussitôt tourné vers les hommes du pouvoir et tous leurs réseaux.
Malgré une mise en garde des autorités du pays, « Rasta » comme on l’appelle, s’est entêté à vouloir fouiner sur la situation interne de l’armée malienne qu’il juge pourrie suite au carnage de Nampala. C’était sans compter sur la volonté du pouvoir de l’empêcher de divulguer des informations jugées tendancieuses et atteinte à la sécurité nationale.
Du coup Ras Bath fut enlevé pardon arrêté et conduit à la gendarmerie du Camp I pour interrogatoire. Aussitôt son dossier fut transmis à la justice suivi d’interdiction de radio. Du coup « Rasta » change de stratégie et opte pour les meetings tous les week-ends dans chaque quartier de Bamako jusqu’à l’éclatement de l’affaire du scandale sexuel du président de l’assemblée nationale.
Face aux succès éclatants des meetings, à la popularité fulgurante du chroniqueur et journaliste auprès des populations qui n’ont accès aux réseaux sociaux et aux diatribes choquantes, le pouvoir n’avait d’autre moyen que de faire taire définitivement cet activiste jugé de plus en plus dangereux pour la république par des moyens peu catholiques. Ce qui est contraire au principe démocratique de la liberté d’expression.
C’est dans cet ordre d’idée que deux meetings furent dispersés par des inconnus cagoulés et armés. Conscient que ce procédé était dangereux, le pouvoir revient sur le terrain de la loi en passant par le canal des mairies. Et depuis on assiste à un refus d’autorisation des maires des différentes communes pour l’organisation des meetings. Pour les partisans de Ras Bath, le musèlement de leur idole est une violation de la constitution du 25 février 1992.
« Au lieu de passer par des méthodes dictatoriales, pourquoi ne pas porter plainte à la justice si on se sent diffamé. Cela prouve ce que Rasta dit est vrai » confie un des partisans et un autre d’enchainer « On nous dit que Rasta ne fait qu’insulter, diffamer et mentir sur les personnes honnêtes. Pourquoi lorsqu’il dénonçait les commerçants, les marabouts, les leaders religieux et les opposants politiques il y a de cela deux ans, le pouvoir n’a pas réagit.
Parce que c’est eux maintenant qu’on nous dise ceci patati, patata ». Au-delà du dilemme pour la gestion de Ras Bath, le pouvoir est en mauvaise posture pour l’avoir fabriqué au vu de tous les maliens. Pour ceux qui ne le savent pas Ras Bath avait une protection policière suite à son agression ratée suite à ces accusations contre le Député Hady Niangadou sur les antennes de la radio Renouveau FM.
Ce qui avait fait dire à certains observateurs que c’est parce que son père est ministre du gouvernement et très proche du président de la république IBK. D’ailleurs dans une interview accordée à un journal de la place paru le 28 février, le Député Hady Niangadou accuse directement le ministre Bathily de soutenir son fils Ras Bath pour déstabiliser le pays. D’ailleurs deux jeunes avaient été arrêtés et accusés d’être les envoyés du député élu en Commune II.
Pour la gestion de ce cas, soit le pouvoir décide de saisir la justice, soit négocier soit le faire taire définitivement en lui offrant d’autre opportunité comme son intégration à la fonction publique via un concours. En attendant ces différentes pistes, Ras Bath continue d’être actif à travers les réseaux sociaux et continue de verser son venin sur les personnalisé influentes du pouvoir comme Moussa Timbiné, 1er vice-président de l’Assemblée nationale du Mali, Me Mamadou Ismaël Konaté, ministre de la justice.
Moussa Bamba
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