Le Mali, à l’instar des pays du monde, célèbre ce 8 mars la Journée Internationale de la Femme sous le thème « L’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution ».
En hommage aux luttes ouvrières et aux nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes au début du XXème siècle, il est célébré chaque 8 mars la Journée Internationale de la Femme. Comme les autres années, les Maliennes s’apprêtent à célébrer le 8 mars sous le thème « l’autonomisation économique des femmes dans un monde de travail en pleine évolution ». En choisissant ce thème, les organisateurs ambitionnent de promouvoir le rôle et la place de la femme dans la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD).
La célébration de cette journée est l’occasion de dresser un bilan des progrès réalisés en faveur de l’épanouissement et de l’émergence de la femme, de relever les insuffisances et d’appeler à des changements. Elle est aussi une tribune privilégiée pour célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par les femmes dans l’histoire de leurs pays et de leurs communautés.
Toutes les analyses convergent sur le fait que la réduction des inégalités et des disparités entre les femmes et les hommes nécessite la promotion de la place des femmes dans tous les secteurs du développement conformément aux objectifs de développement à l’horizon 2030. Au Mali, l’économie est principalement basée sur l’agriculture, la pêche et l’élevage avec 75 à 80% de la population. Entrepreneuses ou employées, les femmes contribuent énormément à l’émergence d’une économie forte du pays. Malgré tout, cette couche la plus nombreuse de la population est touchée par la pauvreté et la discrimination basée sur le genre. Toutes choses qui les exposent à des emplois précaires et mal rémunérés. Victimes de discrimination, les femmes ont un accès limité aux instances de prise de décision et aux actifs économiques comme les terres et les emprunts. Elles participent moins à l’élaboration des politiques économiques et sociales. L’exécution des tâches ménagères laisse peu de temps aux amazones pour exploiter de nouvelles perspectives économiques. Aujourd’hui, il est reconnu que l'investissement dans l'autonomisation économique des femmes est l’une des voies les plus sûres vers l'égalité des sexes, l'éradication de la pauvreté et une croissance économique inclusive.
Le gouvernement du Mali accorde une priorité à la promotion de la femme. Cette volonté a été matérialisée par plusieurs actes comme l’adoption le 24 novembre 2010 de la Politique Nationale Genre (PNG), l’instauration d’un Fonds d’Appui à l’Autonomisation de la Femme et à l’épanouissement de l’Enfant (FAFE) doté d’un budget d’un milliard, l’adoption de la loi no 052 du 18 décembre 2015, instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives. Placé sous la tutelle du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, le Fonds d’Appui à l’Autonomisation de la Femme et à l’épanouissement de l’Enfant (FAFE) a permis le financement de 385 projets dans les différents secteurs du développement.
Aminata Dembélé