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Emploi des jeunes au Mali / L’école de la vie
Publié le mercredi 30 mai 2012   |  Le Républicain




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De nos jours, il n’est pas du tout facile de trouver du travail en fonction de sa spécialité. Bon nombre d’étudiants, à la fin de leur formation universitaire, se créent un univers idéal : « un boulot stable, qui répondra à ma spécialité ». C’est dans cette constellation de rêves que beaucoup atterrissent dans ce monde appelé « chômage ». Malgré cette dure réalité, certains d’entre eux parviennent à transformer cet échec apparent en une réussite professionnelle. Ce mot de trois syllabes (chômage) existe-t-il réellement ?

« J’ai choisi la filière sociologie car j’avais un ami qui travaillait dans une ONG qui œuvre pour la sensibilisation des gens sur la décentralisation dans les zones rurales », se plaignait AS, une sortante de la FLASH qui travaille comme secrétaire dans une structure publique. Les exemples de ce genre ne manquent pas de nos jours. L’intéressé fait le choix sans savoir les contraintes liées à ce métier. La formation universitaire, tout comme les études fondamentales et secondaires, ne sont que les notions de base que d’autres appellent les pré-requis. Cette formation est destinée à se préparer psychologiquement et physiquement face au monde créé par les déçus du produit finis de nos universités. Ce n’est pas un hasard, qu’à la base, c’est-à-dire au niveau fondamental et secondaire, si nous observons une multitude de matières au programme.

Ceci a pour but de donner une base à l’élève dans l’exercice de son futur métier, même s’il n’est pas de cette spécialité. Un combat se livre, celui de l’acceptation de cette réalité qui s’impose à la sortie de l’université. La désillusion, elle est grande mais comme le disait un penseur : « l’expérience n’est pas ce qui nous arrive mais ce que nous faisons de ce qui nous arrive ». Alors mieux vaut braver le vent et la tempête pour se faire une place même si c’est à l’arrière du bus. L’une des qualités appréciables chez un jeune diplômé sur le marché de l’emploi, c’est son sens d’adaptation en temps réel.

Car le monde de l’emploi est plein de surprises. Et cette situation s’explique par la présence d’un diplômé de formation agronome dans une agence de communication comme agent commercial, ou d’un administrateur civil qui s’est converti en journaliste. Ceci n’est pas étonnant car ce métier lui permettra de s’insérer dans le tissu social et apprendre des connaissances complémentaires avant d’avoir ce qu’il veut réellement, et pourquoi pas embrasser cette nouvelle carrière.

Le constat qui se dégage, malgré un contexte particulièrement difficile, est que la plupart des diplômés arrivent à s’accommoder en surmontant cette dure réalité et à faire un succès incroyable.

Ousmane B. Dramé Dem Fato

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