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Après l’opposition radicale de SADI et de l’ADP Maliba,Soumana Sacko, Modibo Sidibé et Daba Diawara fondent la gauche Républicaine: IBK en bonne posture de gagner la présidentielle de 2018 à cause de l’émiettement de l’Opposition
Publié le samedi 4 mars 2017  |  Infosept
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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A quelques 17 mois des élections présidentielles, le paysage politique malien semble être plus que jamais en recomposition avec les alliances et les regroupements. Ce fut le cas en début de semaine avec la création d’un nouveau pôle politique, celui de la Gauche dite Républicaine.

Les têtes de proue de ce nouveau regroupement politique sont le Dr Soumana Sacko, président d’honneur de la Convention nationale pour une Afrique solidaire (CNAS-Faso Hèrè), Modibo Sidibé, président des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare-An Ka Wuli) et Daba Diawara, président du Parti pour l’indépendance, la démocratie et la solidarité (Pids). Se réclamant de l’Opposition, ces trois leaders, selon M. Daba Diawara, entendent désormais défendre l’idéal démocratique, de justice et d’équité. Que valent réellement ces trois partis sur le terrain après les élections communales ? L’Emiettement de l’Opposition ne favoriserait-elle pas la réélection d’IBK en 2018 ?

Selon les statistiques des dernières élections communales, les FARE, la CNAS Faso Hèrè et le PIDS totaliseraient pas plus de 200 conseillers communaux, soit moins que la CODEM avec ses 682 conseillers, le MPR avec 450, le YELEMA avec 381 et l’UDD avec 345 conseillers communaux pour ne citer que ces quatre petits poucets de la Majorité.

La Gauche républicaine a-t-elle les moyens de sa politique quand on sait qu’elle ne pèse pas lourd sur l’échiquier politique malien ? Les dernières élections communales, à défaut d’être un baromètre fiable pour jauger l’implantation des partis sur le terrain, semblent être un indicateur pour mesurer la capacité de mobilisation de chaque parti. Les FARE Anka Wuli, la CNAS Faso Hèrè et le PIDS, n’ayant obtenu qu’une portion incongrue de la confiance des électeurs sur le terrain, quel projet peuvent-ils avoir qui puisse attirer l’électorat à adhérer à cette nouvelle vision politique qui n’a pas plus de crédibilité que la personnalité de ses premiers dirigeants ? Auraient-ils un plan B, celui de se rapprocher du pouvoir ?

Surtout quand on sait que les deux grands partis de la Majorité se réclament de la gauche de l’international Socialiste ? Selon certaines indiscrétions, les deux anciens Premiers ministres contesteraient le leadership de Soumaila Cissé à la tête de l’Opposition. Quant à Daba Diawara, il serait mal à l’aise dans un regroupement où sa voix ne porterait pas assez. Les procès d’intention et les égos souvent surdimensionnés de la plupart des leaders de l’Opposition toute tendance confondue, en oubliant superbement l’essentiel sont en train de dérouler sans nul doute le tapis pour la victoire de la Majorité en 2018.

Sinon, comment comprendre que, le Dr. Oumar Mariko de SADI, Modibo Sidibé des FARE Anka Wuli, Daba Diawara du PIDS, Amadou Thiam de l’ADP-Maliba, Soumaila Cissé de l’URD, Tiébilé Dramé du PARENA et le PDES, pour ne citer que ceux-ci, ne puissent pas s’accorder sur un programme minimal de gouvernement et former un bloc soudé et solidaire en oubliant le « Moi » égoïste afin de sortir le Mali de la torpeur, de l’insécurité, de la mal gouvernance. L’émiettement de l’Opposition sera un véritable boulevard pour la Majorité, qui malgré son bilan qui frise la catastrophe, pourrait gagner face à une Opposition plus préoccupée par les combats de personnes que les débats d’idées et de programmes autour du Mali.

En définitive, il n’est pas exclu qu’un novice politique comme Donald Trump profite des querelles byzantines des grands caciques pour se hisser au sommet de la colline du pouvoir. Tous les ingrédients semblent réunis pour qu’il y ait du Donald Trump au Mali en 2018. Alors, une paix des braves et une cohésion sont nécessaires pour éviter certaines situations comme celle que nous avons connue en 2012 avec l’avènement des sous-officiers au pouvoir. A défaut d’un coup d’Etat, un nouveau larron, un inconnu, un gros outsider risque de pointer le nez à la dernière minute et rafler la mise devant une majorité engluée dans la corruption et une Opposition ne proposant pas une solution alternative crédible au chaos actuel.

Youssouf Sissoko
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