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Le Roi Mohamed VI evite le Mali, mais poursuit sa tournée sous régionale: Les vraies raisons de la visite avortée du souverain chérifien
Publié le vendredi 3 mars 2017  |  Infosept
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© aBamako.com par mouhamar
Coopération : Le câble à fibres optiques TransAfricain au Mali inaugurée
Bamako, le 22 février 2014. Le président Ibrahim Boubacar Keïta et sa majesté Mohamed VI ont procédé ce samedi à l’inauguration du câble à fibres optiques TransAfricain au Mali et ont participé au baptême du tronçon de la route nationale traversant Djicoroni au nom de Mohamed VI Roi du Maroc dans la zone ACI 2000.
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Bon nombre de citoyens maliens pensent et à juste raison que la coopération économique entre le Maroc et le Mali est des plus prometteuses que celle avec le grand voisin algérien. C’est d’ailleurs pour la bonne santé de cette coopération que le roi Mohamed VI du Maroc était attendu au Mali pour l’inauguration de la polyclinique prénatale de Sébénicoro à Bamako. Mais, contre toute attente, cette visite a été annulée au dernier moment suscitant ainsi une polémique stérile. Quelles peuvent en être les vraies raisons du report de la visite du souverain chérifien ? Est-ce la santé précaire du Président IBK en serait-elle une raison? Ou selon un confrère, la pression de l’Algérie sur le Mali qui menace de jeter du lest dans la crise au nord du Mali ? Le Mali n’est-il pas en train de rater une occasion idoine de tourner le dos définitivement à l’Algérie qui souffle en même temps le chaud et le froid dans la crise du septentrion malien ?

Attendu avec grand espoir par le public bamakois pour venir inaugurer l’une des cliniques les plus modernes, c’est finalement par un communiqué laconique des services de communication de la présidence de la République que cette visite a été reportée à une date sine die. Sans trop de précisions comme cela est de coutume, ce qui a donné lieu à toutes sortes de supputations, d’interprétations et de commentaires parfois abjects sur les réseaux sociaux. Si certains commentateurs ont avancé les raisons de santé du Président de la République, d’autres ont surtout spéculé sur la thèse de l’annulation par le roi Mohamed VI de l’étape du Mali, sans renoncer à sa tournée sous régionale.

Les raisons sont à chercher dans la grande rivalité algéro-marocaine, où le grand voisin algérien voit d’un mauvais œil le rapprochement de plus en plus renforcé entre le Mali et le Maroc. La position du Mali est d’autant plus complexe que l’Algérie semble avoir la clé de la porte qui renferme la paix et la stabilité au nord du Mali, comme en témoigne tous les différents accords de paix signés entre le Mali et les groupes rebelles qui portent sa marque.

Le pays de Bouteflika semble mener pression sous-marine sur le gouvernement malien afin qu’il annule la visite du roi au Mali, au risque d’ouvrir toutes les vannes au nord pour inonder le désert sahélien de jihadistes et de narco trafiquants. Selon toutes vraisemblances, la maladie du Président IBK aurait été tout simplement un prétexte pour décourager le roi dont le protocole n’accepte pas qu’il soit accueilli par un Premier ministre à l’aéroport, fut-il Modibo Keita. Par ce faux fuyant, le Mali ne serait-il pas en train de perdre un partenaire stratégique qui a posé plus d’actes salvateurs au Mali que l’Algérie dont on ne connait de bienfait que les ravitaillements en produits de première nécessité les régions de Kidal, Taoudéni, Ménaka et Gao.

En somme, à quand l’indépendance réelle du Mali qu’enfin nous décidions pour nos intérêts en choisissant librement avec qui collaborer au grand bénéfice de notre Peuple. Il est fort à parier aujourd’hui qu’en consultant le Peuple dans le cadre d’un référendum pour choisir OUI au Maroc et NON à l’Algérie, le OUI l’emporterait à une écrasante majorité. Comme pour dire que le Peuple malien pencherait indubitablement pour le Maroc, qui a à son actif beaucoup de réalisations socio-économiques et religieuses.

Youssouf Sissoko
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