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Congrès de cardiologie : Les urgences cardiovasculaires en ligne de mire
Publié le vendredi 3 mars 2017  |  L’Essor
Congres
© aBamako.com par A S
Congres International de cardiologie
Bamako, le 02 mars 2017 le Congres International de cardiologie a eu lieu au Radisson Blu
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Bamako est devenu, le temps d’un congrès, la capitale africaine de la cardiologie. Et pour cause, les cardiologues (ces praticiens qui s’occupent du cœur et des pathologies qui le touchent), tiennent leur premier congrès international, depuis hier à l’hôtel Radisson Blu.
La cérémonie d’ouverture de ces assises de la Société malienne de cardiologie (SOMACAR) était présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Assétou Founè Samaké Migan et s’est déroulée en présence du président de la SOMACAR, Dr Nouhoum Ouane, et du président d’honneur de la société savante, Pr Mamadou Koureichi Touré. On y notait aussi la présence de têtes couronnées de la médecine dans notre pays, notamment les professeurs Hamar Traoré (un interniste qui fait autorité dans sa discipline), Aly Guindo (gastro- entérologue).Le congrès de cardiologie a pour thème : « urgences cardiovasculaires » avec comme slogan « le temps, c’est la vie ». Il rappelle la nécessité d’avoir de la célérité dans la prise en charge des maladies cardiovasculaires qui représentent de réels problèmes de santé publique à l’échelle planétaire. Sur notre continent qui n’est pas en marge de ce sombre tableau épidémiologique, les études auraient démontré que les pathologies cardiovasculaires sont en passe d’égaler les maladies infectieuses. Sans donner de statistiques exactes, les spécialistes, les cardiologues confirment une évolution de ces affections chroniques. Elles évoluent à bas bruit, c’est-à-dire de façon silencieuse, pendant un bon moment, avant de surgir à un stade compliqué d’où l’importance de la prévention. Le congrès s’emploiera à sensibiliser sur la nécessité d’une prise en charge rapide mais aussi nourrir la réflexion sur les standards à codifier pour stabiliser les patients atteints de ces cardiopathies avant de les évacuer vers des centres suffisamment équipés. Ces assises permettront aussi d’assurer le plaidoyer auprès des autorités pour le renforcement du plateau technique des structures de prises en charge de cardiopathies. Ceci est une ambition légitime qui requiert l’accompagnement de tous. Nos compatriotes sont en droit d’attendre des prestations spécialisées, notamment dans la prise en charge des affections du cœur. Ils souhaitent que nos établissements hospitaliers, notamment de 3è référence soient dotés d’équipements de pointe pour faire le check-up et assurer une prise en charge correcte. Au cours de ces assises, des spécialistes maliens et africains alterneront communications scientifiques et discussions sur les complications cardiovasculaires, leur prise en charge, entre autres. Ils partageront expériences et points de vue sur les codifications mondiales, en termes de traitement.
Pour le président de la SOMACAR, ces assises sont destinées à magnifier la science, le savoir donc la lumière qui reste, selon lui, une redoutable arme contre l’obscurantisme. Il a aussi rappelé l’urgence d’une formation continue pour les praticiens. « Un médecin qui ne se recycle pas est un criminel en blouse blanche », a-t-il martelé. Par ailleurs, le responsable de la société savante de cardiologie a relevé que les pathologies cardiovasculaires se manifestent de façon brutale et cause très souvent des décès. Il faut donc agir vite et avec discernement. Pour lui, le choix est très clair. A défaut de moyens, la question est que faire pour stabiliser nos patients, en attendant qu’ils ne soient évacués pour une prise en charge correcte dans des centres plus équipés. A sa suite, le président d’honneur de la Société malienne de cardiologie a expliqué qu’il y a, en chantier, des centres d’excellence pour assurer les soins contre les maladies cardiovasculaires. En termes clairs, il y a deux blocs en construction au Centre hospitalier universitaire (CHU) du Point G et au Luxembourg (hôpital mère-enfant). Pour lui, il y a lieu de se réjouir de l’évolution de la cardiologie dans notre pays pour qui sait d’où on est parti.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a souligné que les 3/4 des décès sont liés aux maladies cardiovasculaires et interviennent dans les pays à faibles revenus ou intermédiaires parmi lesquels notre pays.
Mme Assétou Founè Migan a indiqué qu’il était temps de trouver les moyens pour une meilleure prise en charge des maladies cardiovasculaires. En outre, Mme le ministre a expliqué que les échanges d’expériences s’inscrivent dans la vision du président Ibrahim Boubacar Keita : « la recherche de l’excellence avant de confirmer que nous sommes décidés à faire de la recherche notre levier de développement ».
Il faut souligner qu’en matière de compétences pour la prise en charge des cardiopathies, notre pays n’est certainement pas le moins nanti en Afrique. Le Mali dispose de 70 cardiologues, selon les statistiques fournies par la société de cardiologie. Malheureusement, ils sont mal repartis puisque plus d’une cinquantaine d’entre eux officient dans les centres urbains.

B. DOUMBIA
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