La Société immobilière foncière du Mali (Sifma-SA) qui avait commencé le 21 février 2017 à la démolition de concessions illégalement construites sur ses titres fonciers à Wadougou Sicoro et Sirakoro Dounfing par la faute de l’ex-préfet de Kati, Ibrahima Sylla, a repris possession de ses terres. Il prévoit sur ses sites récupérés, l’extension de son programme des logements sociaux avec la réalisation d’environ 300 nouvelles unités.
La Sifma-SA a terminé le mardi 28 février 2017 la démolition des constructions illicites sur ses titres sur ordre de la justice. Cette opération est survenue après plusieurs injonctions de déguerpir les lieux par le biais d’un huissier aux occupants des titres fonciers n°11218 à 11226 et 10124 à 10126 obtenus en 2006 à Wadougou Sicoro, Sirakoro Dougoufing. Les meneurs contre la Sifma-SA avaient à leur tête Youssouf Coulibaly, agent à l’INPS, Balla Kouyaté et Samba Sissoko, policier en service au GMS.
A entendre les déguerpis, ils ont acheté les terres avec l’ancien préfet de Kati à la retraite Ibrahima Sylla en complicité avec certains autochtones des quartiers mentionnés plus haut en 2009. Selon le PDG de la Sifma-SA, la démarche pour obtenir ses titres a débuté en 2003. Le processus avait été retardé avec la suspension du foncier en 2004 pour aboutir en 2006.
Constatant depuis cette date l’occupation illicite de ses sites dédiés à l’extension des logements sociaux à Rokiaville à Kati, la Sifma-SA, par le biais de son directeur, avait écrit à l’époque au préfet impliqué pour lui demander l’annulation pure et simple des bulletins vierges sur ses titres fonciers dument obtenus en 2006. En vain.
L’opération de démolition découle d’une décision de justice. Les occupants, animés par la volonté de vaincre la Sifma, avaient fait appel à la section administrative de la Cour suprême qui, le 19 août 2016, les débouta en donnant raison de nouveau à la société immobilière.
Malgré ces décisions de justice, Youssouf Coulibaly et le policier Samba Sissoko avaient multiplié les manœuvres pour inciter les uns et les autres à construire sur les lieux. Aujourd’hui, ces individus sont la cible d’une plainte formulée par la Sifma-SA pour avoir incité la population à la violence le 21 févier dernier qui a occasionné des dégâts matériels au compte de la Sifma-SA. Une pelle de plusieurs millions de F CFA a été brûlée dans les émeutes.
Sur les sites, la Sifma envisage la réalisation de deux ouvrages d’art sur la rivière du Diafaranako, des équipements de développement (écoles, centres de santé, marchés, etc.) ainsi que la réalisation d’environ 300 nouvelles logements sociaux.