Après avoir bloqué l’installation des Autorités intérimaires, en protestant contre la nomination du Gouverneur de la région de Kidal, celles-ci ont été installées le mardi dernier dans l’Adra des Ifoghas. C’est Hassan Fagaga qui dirigé désormais l’Assemblée régionale de Kidal. Il est à la tête d’un organe de 13 membres comprenant des représentants des groupes armés, de la société civile et du Gouvernement malien.
Cette installation marque le début du retour de l’administration dans la cité interdite depuis la crise visite de l’ancien Premier ministre, Moussa Mara. C’est désormais, c’est le drapeau malien, vert-jaune-rouge qui flotte à Kidal. Seulement : lors de la cérémonie marquant l’installation des Autorités intérimaires, les principaux responsables de la rébellion de 2012 ont brillé par leur absence, sans raison valable. C’est énième fois, en effet, que le chef du Mnla, Bilal Ag Achérif et son alter-égo, Alghabass Ag Intalla font un faux bon à l’Etat du Mali. On se rappelle, lors de la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, ils avaient manqué ce rendez-vous sous les yeux de la communauté internationale. Le président du Mnla s’est illustré pour son dédain envers le Mali. Depuis la signature de l’Accord, il a mis les pieds à Bamako une seule fois. C’est la preuve à peine voilée du peu de respect qu’il a pour Bamako.
A l’occasion de l’installation des Autorités intérimaires dans la capitale de l’Adrar, Bilal et Alghabass auraient pu au moins être présents, ne serait ce que pour manifester au processus et voir flotter le drapeau de leur pays. C’aurait pu être la preuve de leur reconnaissance du Mali et de leur sincérité dans le processus de paix. Leur absence laisse-t-elle entrevoir un manque de reconnaissance et de soutien aux Autorités intérimaires mises en place ? Cette interrogation vaut son pesant d’or, quand on sait que le chef de cette autorité est soupçonné d’être un proche du terroriste Iyad Ag Ghaly. Les responsables du pseudo mouvement indépendantiste n’ont jamais été présents au moment des grands évènements dans le cadre de la résolution de la crise. Ils ont toujours envoyé les seconds couteaux. C’était le cas lors de la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation où ils avaient été remplacés par Mamadou Djéri Maïga et Sidi Ibrahim Ould Sidaty. N’est ce pas la preuve de leur mauvaise foi ?
Youssouf Diallo
La lettre du Peuple