Les jihadistes viennent de connaître un nouveau revers en quelques jours. Après la mort de deux de leurs chefs, l’opération militaire menée dans le village de Kadji, près de Gao qui a pris fin vendredi soir, a permis l’arrestation d’une cinquantaine d’islamistes et la mort de 50 autres.
Deux jours de fouilles minutieuses chez les habitants pour une cinquantaine d’interpellations au total. L’armée malienne est satisfaite. Parmi les personnes arrêtées, il y a même un imam. « C’était un juge islamique », affirme le capitaine Diarra, porte-parole de l’armée malienne à Gao.
Il assure que toutes les personnes appréhendées sont des Noirs, des Songhaï. Les suspects ont été interpellés sur la foi des témoignages des habitants ou parce qu’une partie d’entre eux avait fui au premier jour des fouilles, avant de revenir sur l’île où ils ont été cueillis, au petit matin.
« Certains ont déjà avoué qu’ils avaient collaboré avec le Mujao », affirme par ailleurs le colonel Maïga, qui dirige la gendarmerie de Gao et a participé à l’opération de Kadji. En tout état de cause, ces personnes restent présumées innocentes jusqu’à la fin de l’interrogatoire mené dans la gendarmerie de Gao.
Aucune arme ni aucun véhicule n’ont été trouvé à Kadji. « Ils ont tout jeté dans des puits ou dans le fleuve avant qu’on arrive, croit savoir le capitaine Diarra. Ils se doutaient qu’on allait venir ».
Aussi, l’armée malienne a mis en déroute les djihadistes à 60 km à l’est de Gao. Les combats ont eu lieu vendredi. Les djihadistes selon des sources très informées ont perdu au moins 50 hommes lors de ces combats.