BAMAKO - La mort d’Abdelhamid Abou Zeïd, un des chefs au Mali d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), semblait se confirmer lundi, l’armée française la qualifiant de "probable" et un membre d’Aqmi l’ayant admise, mais celle d’un autre dirigeant islamiste, Mokhtar Belmokhtar, restait incertaine.
La mort au cours de combats dans le nord-est du Mali d’Abou Zeïd et de
Belmokhtar dit "Le Borgne", tous deux Algériens, avait été annoncée par le
Tchad en fin de semaine dernière.
Sous couvert d’anonymat, un jihadiste d’Aqmi a lui aussi déclaré lundi
qu’Abou Zeïd était mort mais il a démenti le décès de Mokhtar Belmokhtar,
selon l’agence mauritanienne d’informations en ligne Sahara Médias (privée).
Abou Zeïd a été tué "par un bombardement aérien français dans les
montagnes" des Ifoghas (nord-est du Mali) "et non par les Tchadiens" qui
étaient "à plus de 80 km" lors du bombardement, affirme ce jihadiste qui a
l’habitude d’écrire pour des sites jihadistes, selon Sahara Médias.
Il a en revanche démenti la mort de Mokhtar Belmokhtar, "pour la simple
raison qu’il se trouve dans la région de Gao (dans le nord du Mali, mais plus
au sud du massif des Ifoghas) où il mène les combats contre l’ennemi". "Il est
bien vivant, il n’a pas été tué par les Tchadiens", affirme le jihadiste cité
Ces développements ont coïncidé avec la visite de quelques heures à Bamako
du ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, la première
d’un haut responsable occidental au Mali depuis celle, le 2 février, de
François Hollande.
Avant de repartir, il s’est déclaré "impressionné par la détermination" des
responsables maliens qu’il a rencontrés, dont le président par intérim
Dioncounda Traoré, de "progresser vers une paix durable, la stabilité et la
démocratie" dans leur pays.
"Ce sera une tâche difficile, mais ils auront le soutien de la plupart des
pays du monde", dont celui du Royaume-Uni, a affirmé M. Hague en rappelant que
son pays avait déjà aidé les armées française et malienne en termes "de
transport, de surveillance et d’entraînement".
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a pour sa part affirmé
lundi que son pays était désormais prêt à intervenir militairement au Mali
dans le cadre du déploiement d’une force de l’ONU dans ce pays.
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