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Ag Ghali à la tête d’une nouvelle alliance terroriste au Sahel
Publié le dimanche 5 mars 2017  |  liberte-algerie.com
Mali
© Autre presse par DR
Mali : Iyad Ag Ghali, chef d`Ansar Eddine, réapparaît et appelle à l`unité des jihadistes
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Quelques heures après la mise en place des institutions intérimaires dans le nord Mali, les groupes terroristes tentent de se réorganiser.

Ansar Eddine (avec son groupuscule sous-traitant dit Front du Macina), El-Mourabitoune et Imarat Mantiqat Essahra reviennent sous la bannière mère : Aqmi. La nouvelle alliance a été annoncée le 2 mars dans une vidéo signant la création d’un nouveau groupe terroriste, Jamaat Nosrat El-Islam Oual Mouslimine, dirigé par l’insaisissable Iyad Ag Ghali, chef d’Ansar Eddine, qu’il avait créé en 2012. Le groupe annonce en outre son allégeance à Aqmi, donc à Abdelmalek Droukdel, et donc à Aymen El-Zawahiri, le chef d’Al-Qaïda. Cette annonce vient confirmer, par-delà le retour de Belmokhtar dans son fief après un long séjour dans le sud de la Libye où il avait fait l’objet de tentatives d’élimination par l’armée américaine, la collaboration entre ces trois groupes, qui coordonnaient déjà les attentats commis au Mali et au Burkina Faso. Les attentats de Sévaré, du Radisson Blu au Mali et du Splendid au Burkina Faso ont été revendiqués à la fois par Ansar Eddine, Macina et El-Mourabitoune avant que Belmokhtar ne précise qu’il y a eu collaboration et coordination dans la planification et l’exécution de ces attaques. En fait, les trois groupes terroristes ne font que sceller “officiellement” leur alliance, qui était de fait sur le terrain.
Cependant, le timing choisi pour faire cette annonce n’est pas fortuit. Elle intervient, d’une part, quelques heures après le début de l’opération de mise en place des institutions intérimaires dans les régions nord du Mali, dans le cadre de l’application de l’accord d’Alger et de Bamako. D’autre part, il y a ces informations insistantes sur les tentatives de l’État Islamique d’investir cette sous-région sahélo-sahélienne, dont le Mali, en proie à l’instabilité depuis 2012. L’on relèvera toutefois que la nouvelle alliance terroriste accorde une priorité aux cibles occidentales “croisées”, qu’Ag Ghali désigne comme ennemi. “Nous serons unis sous les ordres d’un seul chef et en rangs serrés pour affronter l’ennemi croisé et occupant”, y est-il écrit dans le message vidéodiffusé. Il s’agit principalement des forces françaises que le chef d’Ansar Eddine avait déjà menacées, mais également des forces internationales qui font d’ailleurs l’objet d’attaques terroristes, particulièrement celles installées dans la région de Gao. L’État islamique n’est pas exclu de la liste en raison de ses divergences idéologiques avec les groupes terroristes locaux. Un détail déjà avancé par Belmokhtar lorsqu’il évoquait la collaboration avec les autres groupes et qui avait motivé le rejet de toute possibilité d’union avec l’EI par des différences idéologiques et surtout que ce dernier ne reconnaît pas l’autorité d’El-Zawahiri. Et dans cette configuration Jamaat Nosrat El-Islam Oual Mouslimine a l’avantage du terrain, mais aussi et surtout d’alliances familiales et de réseaux fidèles qui ont fait que les deux têtes les plus recherchées, Ag Ghali et Belmokhtar, demeurent impossibles à localiser. Ce qui risque d’entraver l’exécution des clauses de l’accord d’Alger-Bamako qui concernent pour l’essentiel les trois vastes régions du nord du Mali.
Et vu le retour de la menace, à charge aux pays de la région, qui bénéficient d’un large soutien de la communauté internationale, de mettre en œuvre leur stratégie commune de lutte contre le terrorisme.

Djilali B.
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