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Mali: au moins 10 morts dans une attaque contre l’armée
Publié le dimanche 5 mars 2017  |  AFP
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou
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Bamako, 5 mars 2017 (AFP) - Au moins dix militaires maliens ont été tués
tôt dimanche matin au cours d'une attaque contre la base militaire de
Boulikessi, dans le centre du Mali, a-t-on appris de source militaire malienne.
"Nous avons perdu au moins dix hommes. C'est une de nos positions qui a été
attaquée tôt ce dimanche matin par des terroristes, A la frontière avec le
Burkina Faso. Nous avons plusieurs hommes qui sont très probablement vivants,
mais (ils se sont réfugiés) en territoire burkinabè", a-t-on ajouté de même
source.
Boulikessi, qui est une localité frontalière malienne des provinces du Soum
et de l'Oudalan au Burkina Faso, a été prise pour cible dimanche par des
assaillants non identifiés, selon un habitant et un officier malien.
"Le village de Boulikessi, au Mali, où est basé un détachement de l'armée
malienne, a été attaqué ce matin (dimanche) aux environs de 05H00 du matin par
des éléments terroristes," a confié un habitant de Douentza, chef-lieu de
cercle du village.
Les attaques jihadistes ont augmenté dans le centre du Mali alors que par
le passé elles étaient concentrées dans le nord du pays. En 2012, le nord du
Mali était tombé sous le contrôle de rebelles touaregs et de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda. Une opération militaire française avait eu lieu en
2013.
Selon la même source, une grande quantité de matériel de guerre a été
brûlée ou emportée dimanche par les assaillants. Un commandant de l'armée
malienne est porté disparu et un autre officier malien aurait été tué, a
déclaré Aboubacrine Ag Mohamed, originaire de la localité et établi à Bamako.
L'attaque a été confirmée par un officier de l'armée malienne à Bamako qui
a précisé que "des renforts (ont été) envoyés sur place pour traquer les
responsables et faire le point sur les dégâts".
Cet officier a confirmé que des militaires ont dû traverser la frontière et
se sont retrouvés en territoire burkinabè. Il n'a pas exclu la piste
jihadiste, même si aucune revendication n'a été annoncée.
D'autres sources ont fait état "d'une très forte puissance de feu de
l'ennemi" qui a contraint les militaires maliens à la "débandade".
ac/abk/jh
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