Créer en 2012 avec plus de 300 adhérents, le « Collectif plus jamais ça » entend jouer toute sa partition dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, signé à Bamako, le 15 mai et le 20 juin 2015. Pour preuve, le Collectif a organisé le samedi 4 mars 2017, à la Maison des jeunes de Bamako, une conférence débat sur les autorités intérimaires et sur la révision constitutionnelle. La classe politique (Majorité et Opposition) qui était invitée à cette conférence débat, pour donner son point de vue sur les deux sujets cités dessus, a fait défection. Or, l’objectif visé par le « Collectif plus jamais ça », à travers cette conférence débats, était de susciter le débat démocratique au Mali.
Cette conférence débat était animée par le président du Collectif plus jamais ça, Bandiougou Kourouma, épaulé, par les autres membres du Collectif dont Amara Sidibé et Kassim Fomba. On notait également la présence de Sidi Ali de l’organisation de la jeunesse Arabe, de Tamega Ibrahim du Mouvement Fassoden. Selon le secrétaire à l’organisation du Collectif plus jamais ça, Amara Sidibé, l’objectif de cette rencontre sur les autorités intérimaires et sur la révision constitutionnelle est de susciter le débat démocratique au Mali. « Malheureusement, la majorité et l’opposition qui étaient appelées pour qu’elles puissent donner leurs points de vues sur ces différents sujets, ont tout simplement fait défection sans pour autant donner une raison valable », a-t-il déploré. Quant au président du Collectif plus jamais ça, Bandiougou Kourouma, il a véritablement déploré l’absence de concertation autour de la mise en place des autorités intérimaires. En réponse aux questions des uns et des autres, il a fait savoir que la société civile doit s’organiser pour être un moyen de pression afin que les gouvernants puissent prendre la bonne décision au moment opportun. « Le collectif plus jamais ça est crée en 2012 avec plus de 300 adhérents. On veut être une force de proposition », a dit le président du collectif. Concernant la révision constitutionnelle annoncée par les gouvernants, Bandiougou Kourouma émet des réserves. Selon lui, il doit y avoir beaucoup de sensibilisation autour de cette révision constitutionnelle. Pour sa part, Kassim Fomba, membre du Collectif a indiqué que les jeunes doivent jouer leur rôle dans la mise en œuvre de l’accord. « Il faut la paix à tout prix », a-t-il dit.
Sidi Ali de la jeunesse Arabe a fait savoir que malgré les insuffisances de l’accord d’Alger, il est l’un des moyens de sortir le Mali dans l’impasse. S’agissant de la mise en place des autorités intérimaires, il reconnait cependant que les cinq régions du nord du Mali ont connu des moments de turbulences. « Le problème de l’accord est son interprétation. Le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) a eu un coup dur à Gao, or, tant que le MOC ne sera pas opérationnel, il n’y aura pas de sécurité au nord du Mali », a-t-il dit. Aux dires de Tamega Ibrahim du Mouvement Fassoden, le contenu de l’accord est dangereux. « L’installation des autorités intérimaires est scandaleux et honteux… J’aurai aimé que le président de la République fasse un tour à Kidal…il n’y aura pas de paix sans justice », a-t-il conclu.