Financé par l’Union Européenne à hauteur de 19 milliards de FCFA, le Programme d’appui au renforcement de la sécurité dans les régions de Mopti et de Gao, contribuera à la stabilisation de cette partie du Mali ainsi que la gestion de ces espaces frontaliers
C’est à la faveur d’une cérémonie organisée le dernier au ministère de la Sécurité et de la protection civile que le Programme d’appui au renforcement de la sécurité dans les régions de Mopti et de Gao (PARSEC) a été lancé. Placée sous la présidence du ministre Salif Traoré, la cérémonie a aussi enregistré les présences du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Abdoulaye Diop et celui de la Justice Garde des Sceaux Me Mamadou Ismaël Konaté. Etaient également présents du côté de l’Union Européenne (UE) le chef de la mission du projet, Mme Eva Faye et l’Ambassadeur de l’UE Alain Holleville, accompagnée d’une forte délégation.
Ce projet bénéficie le financement de l’UE à travers le Fonds fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique. Il a été mis en place lors du sommet de la valette en novembre 2015, tout en s’inscrivant dans le cadre de l’approche globale Sahel de l’UE. Le Parsec est le fruit des consultations entre la délégation de l’UE au Mali et le gouvernement du Mali. Celles-ci ont été faites avec l’appui des missions d’EUCAP Sahel-Mali et l’EUTM Mali.
Pour l’ambassadeur de l’Union Européenne, le Parsec est l’un des premiers projets sécuritaires financés par le Fonds fiduciaire d’urgence. Pour ce faire, il a réitéré l’engagement de l’UE à accompagner le Mali dans sa réforme sécuritaire. « Ce projet pilote interviendra en complémentarité avec d’autres projets axés sur la restauration de la confiance entre les populations et les forces de sécurité et l’amélioration aux services socio-économiques de base dans le Centre et le Nord du Mali » a rappelé Alain Holleville.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général de brigade, Sali Traoré a pour sa part estimé que ce projet reflète le souhait du gouvernement du Mali de renforcer les synergies et la complémentarité des interventions. Cela permettra de démontrer la capacité de coopération des différentes institutions, nationales et internationales, au profit de la population malienne. « Le Parsec s’inscrit ainsi dans le cadre des politiques et plans nationaux en matière de sécurité intérieure et de gestion des espaces frontaliers, en mettant l’accent sur le renforcement des capacités existantes. Cela favorisera l’interopérabilité entre les composantes des forces de sécurité » a-t-il ajouté.
« Il s’inscrit en particulier dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de sécurisation Intégré des régions du centre (PSIRC), en apportant un appui structurant aux cadres et structures de commandement, de préparation opérationnelle et d’intervention » a souligné le ministre de la Sécurité et de la Protection civile.
Diakalia M Dembélé